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Plus de 7% des Français entre 18 et 75 ans ont déjà tenté de se suicider

Une ambulance (photo d'illustration)

Une ambulance (photo d'illustration) - LOIC VENANCE / AFP

Près d'un Français sur 20 aurait par ailleurs pensé passer à l'acte au cours des douze derniers mois, selon une étude de l'agence sanitaire Santé publique France.

En France, plus de 7% des adultes ont tenté de se suicider au moins une fois au cours de leur vie, selon des chiffres dévoilés ce mardi, à l'occasion de la journée nationale de la prévention du suicide. Près d'un Français sur 20 a par ailleurs pensé passer à l'acte au cours des douze derniers mois.

Pour la majorité d'entre eux, les adultes qui ont déjà tenté de se suicider l'ont fait entre 15 et 19 ans, selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'agence sanitaire Santé publique France pour 2017. En ce qui concerne les femmes, 30% des tentatives de suicides ont lieu à cet âge - contre 19,5% chez les hommes. 

Plus de tentatives chez les femmes, mais plus de morts chez les hommes

Globalement, il y a proportionnellement plus de tentatives de suicide chez les femmes - 9,9% d'entre elles disent être passées à l'acte - que chez les hommes (4,4%). Pourtant, il y a plus d'hommes que de femmes qui meurent après un suicide.

"L'un des facteurs explicatifs serait l'utilisation de moyens plus létaux chez les hommes (armes à feu, pendaison) entraînant, malgré un plus faible nombre de tentatives, davantage de décès que chez les femmes", relèvent les auteurs du BEH.

Ces estimations sont basées sur le Baromètre de Santé publique France, pour lequel 25.000 personnes ont été interrogées.

Facteurs associés aux comportements suicidaires

Les facteurs les plus couramment associés aux comportements suicidaires sont "les situations financières difficiles, le fait d'être célibataire, divorcé ou veuf, l'inactivité professionnelle ainsi que les événements traumatisants" - décès ou maladie d'un proche, notamment pendant l'enfance ou l'adolescence, climat de violence familiale et, surtout, "le fait d'avoir subi des violences sexuelles".

"Le facteur le plus associé aux pensées suicidaires est d'avoir vécu un épisode dépressif caractérisé au cours de l'année", selon le BEH.

Les auteurs reconnaissent toutefois une limite importante à cette étude: "L'enquête n'interroge pas la population des adolescents (moins de 18 ans), très concernée par ce problème de santé publique, notamment les jeunes filles de 15-19 ans pour lesquelles le taux d'hospitalisation pour tentative de suicide est le plus élevé".

Clémentine Piriou avec AFP