BFMTV
Santé

Piqûres en discothèque: le CHU de Nancy met en place un protocole médical pour aider les victimes

placeholder video
Depuis lundi, le CHU de Meurthe-et-Moselle, à Nancy, propose un protocole pour venir en aide aux personnes droguées à leur insu dans les boîtes de nuit en effectuant des prélèvements qui pourront ensuite être utilisables par la justice.

Le CHU de Nancy en lutte contre le phénomène des piqûres dans les discothèques. Pour la première fois en France, le centre hospitalier a lancé lundi un protocole pour venir en aide aux personnes qui pensent avoir été droguées à leur insu, comme celles piquées dans les discothèques. Elles pourront effectuer des prélèvements dont les échantillons collectés seront ensuite utilisables par la justice.

Concrètement "cela va permettre de prélever du sang et des urines sur les personnes se pensant victimes", explique Emmanuel Puskarczyk, chef de service au centre antipoison du CHU de Nancy. Les personnes concernées peuvent se rendre directement aux urgences du CHU ou encore contacter le 15 ou le centre antipoison.

"Ces prélèvements seront ensuite conservés au laboratoire du CHU pendant cinq jours. Cela laissera ainsi le temps à la victime de se décider à aller porter plainte ou non", poursuit-il. Et de rapidement ajouter: "Mais il est important d'aller vite. Chaque jour et chaque heure qui passent laisse moins de chance de retrouver les substances qui auraient été administrées."

Les échantillons ne seront en revanche analysés que s'ils font l'objet d'une réquisition de la justice, dans le cadre d'une enquête. Dans le cas contraire, ils seront détruits le sixième jour.

Une recrudescence de cas

"Nous avons lancé ce protocole face à une recrudescence de cas", explique Tahar Chouiehed, médecin urgentiste.

Depuis février et des premiers cas décelés à Nantes, le phénomène des piqûres en boîtes de nuit ne cesse de prendre de l’ampleur. À Béziers, dix personnes – dont des mineurs – ont porté plainte en avril après une soirée en club. Plus récemment, des spectateurs d'un concert de K pop à Paris, en mai, ont fait état d'attaques présumées à la seringue. Des faits qui n'ont pas encore été confirmés.

Cy.C