PIP: l'écoeurement de Joëlle, victime des prothèses

Les prothèses PIP - -
Une annonce bouleversante pour les victimes des prothèses mamaires PIP. Selon Mediapart, un rapport interne accable l'Agence du médicament (anciennement Afssaps) et pointe l'absence d'alerte de l'agence concernant les prothèses PIP contenant du gel de silicone non conforme.
Les victimes, à l'instar de Joëlle Manighetti, se disent écoeurées par ces révélations, si elles venaient à se confirmer. Elles auraient pu "être épargnées", estiment-elles. D'après ce rapport, "l'augmentation des ruptures pour les prothèses PIP est amorcée dès 2006" et "l'Afssaps aurait dû réagir dès 2007 et au plus tard en 2008", alors que la recommandation d'un retrait préventif pour toutes les femmes a été annoncé par les autorités sanitaires françaises fin 2011.
"J'ai subi six ou sept interventions pour réparer les dégats de ces prothèses", explique Joëlle. "Je m'en serais bien passée, le cancer suffisait amplement." Selon elle, ce rapport ne fait que mettre au jour des suspicions qui existaient déjà bien avant. "Cela montre les lenteurs de l'administration", estime-t-elle. "Il est certains que beaucoup ont des comptes à rendre".
Le procès, pour blessures et homicides involontaires, est toujours en cours d'instruction.