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Pilule de 3e génération, la polémique enfle

Pilule de troisème générationh

Pilule de troisème générationh - -

Quinze jours après une première plainte d’une jeune femme ayant subi un accident cardio-vasculaire du à des pilules de troisième génération, l’agence de sécurité du médicament (ANSM) envisage désormais de réserver la prescription aux seuls spécialistes.

Le débat prenait de l'ampleur mercredi autour de la pilule de 3e génération, utilisée à l'excès en France selon l'agence du médicament ANSM, qui a entamé des consultations avec ses prescripteurs afin de tenter de limiter l'utilisation de ce contraceptif.

Actuellement, la pilule peut être prescrite par les généralistes, les gynécologues, les sages-femmes et au sein du planning familial. Les infirmières et les pharmaciens peuvent aussi la délivrer si on leur présente une ordonnance d’au moins un an. Mais avec le débat sur les pilules de 3ème génération, ces dernières pourraient seulement être prescrites par les spécialistes.

Solution envisagée par l’agence de sécurité du médicament, une mesure qui serait catastrophique pour le gynécologue Israël Nisand : "S’il s’agissait que les femmes aient moins accès à la contraception, on ne ferait pas autrement."

Vers un retrait des pilules ?

Pourtant, selon les dires du directeur général de l’ANSM, l’agence pourrait aller "encore plus loin" et laissé planer la menace d'un retrait du marché des pilules de 3e et 4e génération si leur consommation ne baissait pas suffisamment vite.

Interrogé par BFMTV, Philippe Courtois, l’avocat de la première femme, qui a porté plainte après avoir subi un accident vasculaire cérébral, constate que l’agence de sécurité du médicament a tardé à réagir. Il ne se dit pas convaincu par une nouvelle mesure interdisant les généralistes de prescrire les pilules. En revanche, il souhaite une position claire et tranchée de l’ANSM "Ce que souhaitent ces femmes, c’est savoir si oui il y a un problème et on va le gérer ou non il n’ y en a pas pour telle ou telle raison..."