Olivier Véran souligne que les variants sont "devenus la norme en France"

Le ministre de la Santé a donné sa traditionnelle conférence de presse du jeudi pour faire le point sur la situation sanitaire du pays dans la lutte contre le Covid-19. La diffusion des variants constitue l'une des préoccupations majeures de l'exécutif.

Le propos d'Olivier Véran était grave au moment de prendre, une nouvelle fois, la parole devant la presse ce jeudi afin de faire la lumière sur la situation de la France face au Covid-19. S'il a d'abord reconnu qu'en regardant la courbe épidémique et ses "21.000 cas par jour en moyenne" on pouvait croire à une certaine stabilité, le ministre de la santé a lâché: "Mais cette courbe cache deux réalités". Après avoir évoqué l'hétérogénéité de l'épidémie sur le territoire, il a ensuite abordé cette seconde "réalité": "l’impact des variants sur la pression sanitaire".

"Leur diffusion est inégale sur le territoire", a-t-il relevé, affirmant plus tard: "Les variants sont devenus la norme en France". "La part du variant britannique dans les contaminations est de 67% tandis que les variants brésilien et sud-africain restent sous contrôle à 6%", a-t-il détaillé.

La piste d'un lien entre les variants et l'augmentation des formes graves

"Les variants sont plus contagieux et plus dangereux que le Covid-19 et représentent plus des deux tiers des contaminations en France", a résumé Olivier Véran. Et cette progression des variants dans la population pourrait impliquer une sévérité croissante des cas.

"Depuis janvier et la propagation des variants, la proportion de formes graves a augmenté dans plusieurs régions, notamment dans les Hauts-de-France, en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Nous n’avons pas d’explication scientifique arrêtée à cela mais plusieurs études montrent que le variant est responsable de davantage de formes graves que le Covid classique. Cela expliquerait pourquoi à niveau d’épidémie stabilisé, les réanimations se remplissent si vite", a-t-il exposé.

Plus tôt, il avait d'ailleurs noté: "Les patients atteints du Covid-19 remplissent 80% des capacités initiales des réanimations. Cette pression devrait encore s’accentuer dans les semaines à venir".

Robin Verner Journaliste BFMTV