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Santé

"Nous testons tous les médicaments du monde sur le virus": l'Institut Pasteur de Lille cherche un remède au coronavirus

Le coronavirus vu au microscope - Image d'illustration - HO / BRITISH HEALTH PROTECTION AGENCY / AFP

Le coronavirus vu au microscope - Image d'illustration - HO / BRITISH HEALTH PROTECTION AGENCY / AFP - -

L'Institut Pasteur de Lille teste actuellement des milliers de molécules pour déterminer lesquelles sont efficaces face au coronavirus. Les premiers résultats sont attendus fin mars.

Et si nous avions déjà un médicament efficace contre le coronavirus? Depuis plusieurs semaines, les virologues, chimistes et chercheurs de l'Institut Pasteur à Lille sont mobilisés pour tenter de trouver la ou les molécules qui agiront sur les patients infectés. 

"Nous testons tous les médicaments du monde sur le virus en culture", résume le professeur Benoit Deprez, directeur scientifique de l'Institut Pasteur de Lille.

Des milliers de molécules

Lui et son équipe disposent de plusieurs milliers de molécules qui ont bénéficié d'une autorisation de mise sur le marché à travers le monde. Cela peut être "des molécules qui traitent l'asthme, l'hypertension ou toutes sortes de maladies", selon le professeur.

"On a la capacité particulière de pouvoir tester des molécules sur le virus grâce à des robots dans un laboratoire de confinement P3, ce qui est une installation unique et nous permet d'aller très vite dans l'observation des effets des molécules sur ces cellules et le virus", détaille Benoit Desprez. 

Des résultats fin mars

De cette manière, les molécules sont testées "sans aucun biais sur leur capacité à tuer le virus dans les cellules", ajoute-t-il, mettant en avant la rapidité du processus.

Ici, contrairement à un vaccin, il n'y a pas besoin de produire "des morceaux du virus" pour établir "leur aptitude à déclencher une réponse immunitaire", rappelle le professeur, ni de procéder à "des essais cliniques de plusieurs mois, voire plusieurs années". 

Au contraire, avec leur processus, les chercheurs lillois espèrent obtenir des premiers résultats pour la fin du mois de mars.

Benjamin Rieth