Moselle: l'ARS conseille de faire couler l'eau "quelques minutes" avant de la boire dans cette commune

L'Agence régionale de Santé du Grand Est a averti les habitants de la commune de Rédange (Moselle) du "caractère agressif" de l'eau du robinet. La situation devrait revenir à la normale dans les prochaines semaines.

"Un risque pour la santé des consommateurs". L'Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est adresse un avertissement aux habitants de la commune de Rédange en Moselle, comme le rapporte France Bleu, ce dimanche 26 mai.

Lors d'une analyse mensuelle de l'eau du robinet menée le 22 avril dernier, l'agence de santé a remarqué "un déséquilibre calcocarbonique" dans la boisson qui coule des robinets.

En conséquence, l'eau "présente un caractère agressif, susceptible de provoquer une corrosion des conduites, ce qui peut entraîner une augmentation de certaines substances (plomb, cuivre)".

L'eau coulant dans les robinets des 1.000 habitants de Rédange, à proximité de la frontière avec la Meurthe-et-Moselle et le Luxembourg, présente "un risque pour la santé des consommateurs".

Sécheresse et fortes pluies

Comment s'en protéger? Il est demandé de faire couler l'eau "quelques minutes" avant de se servir. "Lorsqu'on boit de l'eau du robinet, elle peut avoir stagné, c'est pourquoi il vaut mieux la faire couler un petit peu pour retrouver une eau plus agréable", ajoute Daniel Cimarelli, le maire de la commune mosellane, à la radio locale.

L'édile suggère un lien entre cette situation et la météo chaotique des derniers mois. Après une longue sécheresse, le département a connu d'importantes pluies le week-end dernier, le département a même été placé en vigilance rouge intempéries par Météo-France les 17 et 18 mai derniers.

"L'eau a eu le temps de se charger en ions carbonates (...) cette concentration augmente, on a des problèmes avec les conduites, par exemple, parce que cela attaque la tuyauterie et donc il y a des produits, comme des ions cuivriques, qui vont se trouver dans l'eau", schématise celui qui anticipe un retour à la normale dans les prochaines semaines.

Tom Kerkour