Médicaments: baisse de confiance des Français

23% des Français considèrent que la sécurité des médicaments a plutôt baissé au cours des 5 dernières années - -
Alors que les Français ont eu de plus en plus confiance dans le médicament jusqu'en 2013, la tendance vient de s'inverser. Une chute importante a eu lieu cette année, la confiance étant entamée par les controverses sur les produits, selon l'étude annuelle réalisée par Ipsos pour les Entreprises du médicament (Leem).
Selon ce sondage publié jeudi, 75% des Français déclarent avoir confiance dans les médicaments, un plongeon de 12 points par rapport aux 87% de confiance enregistrés en 2013. Auparavant, ce taux de confiance était en progression, de 82% en 2011 à 84% en 2012 et 87% en 2013. Mais la défiance a doublé entre 2013 (13%) et cette année (25%).
"C'est une alerte importante", a souligné devant la presse Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos. "Même dans un univers où il y a de l'efficacité qui renforce la légitimité du produit, il commence à y avoir un certain nombre de doutes", a-t-il observé.
71% des gens inquiets des effets secondaires
Toutes les formes de médicaments connaissent une baisse de la confiance, notamment les médicaments remboursés (-8 pts à 86%), les vaccins (-6 points à 71%) et les médicaments sur ordonnance (-5 points à 88%). Il y a "des interrogations aujourd'hui plus fortes sur les questions de sécurité", a relevé Brice Teinturier.
Ainsi, presque un Français sur cinq (23%) considère que la sécurité a plutôt baissé au cours des 5 dernières années dans le domaine des médicaments, selon le sondage. Ce qui les inquiète, ce sont d'abord les effets secondaires (71%), suivis par les contre-indications (58%).
"Nous prenons très au sérieux le signal qu'envoie cet observatoire 2014" et "la montée d'une certaine défiance (...) est un message qui doit nous préoccuper", a affirmé Philippe Lamoureux, le directeur général du Leem. Le Leem table sur trois éléments clés pour rebâtir de la confiance: "la transparence, les comportements responsables, et la remise en avant de la notion de bénéfice pour le patient", a déclaré Philippe Lamoureux.