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Santé

Loire: des doses périmées du vaccin Pfizer injectées à 260 personnes

Un flacon encore congelé de vaccin Pfizer BioNTech contre le Covid-19 à l'hôpital du Mans, en France, le 15 janvier 2021

Un flacon encore congelé de vaccin Pfizer BioNTech contre le Covid-19 à l'hôpital du Mans, en France, le 15 janvier 2021 - JEAN-FRANCOIS MONIER © 2019 AFP

Les personnes vaccinées ne risquent rien selon l'ANSM, mais doivent recevoir une nouvelle dose car il n'est pas sûr que la première ait été efficace.

Des doses périmées de vaccins Pfizer contre le Covid-19 ont été injectées à 260 personnes dans la Loire, notamment à des collégiens, selon une information de France Bleu mercredi. L'Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes a publié dans la journée de mercedi un communiqué pour expliquer en détails la situation.

"Ce 21 septembre, l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes a été informée de l’utilisation, par des professionnels de santé, par erreur, de flacons de vaccins Pfizer plusieurs jours après leur date limite d’utilisation", écrit-elle.

106 adolescents et 154 adultes concernés

Le lot de vaccins concerné avait été décongelé le 6 août dernier, ce qui signifie qu'il pouvait être injecté jusqu'au 5 septembre. En effet, une fois décongelé, le calcul de la "date limite d'administration suit la formule: Décongélation JJ/MM/AAAA => date limite d’administration JJ-1/MM+1/AAAA", explique la Direction Générale de la Santé dans un document.

Mais "une partie" des doses de ce lot de Pfizer ont cependant été injectées entre le 7 et le 21 septembre, "soit entre 2 et 16 jours après la date possible d’utilisation", écrit l'ARS.

Les vaccins issus de ce lot ont été donnés à 106 adolescents de 12 à 17 ans (dont 76 vaccinés lors d’opérations en milieu scolaire) et 154 adultes dans plusieurs communes lors d'opérations "Aller vers", qui visent les personnes de plus de 75 ans n'ayant pas été vaccinées.

Les collèges concernés sont: Pilat et Saint Joseph à Bourg Argental, Fauriel, Jules Vallès et Marc Seguin à Saint Etienne, Jean Rostand à Saint Chamond et l’Astrée à Boën sur Lignon. Les communes concernées : Le Chambon-Feugerolles, La Ricamarie, Roche La Molière et Firminy.

"Pas de risque identifié"

Un audit avait été lancé dès le 21 septembre pour identifier les causes de ce dysfonctionnement. Selon les informations actuelles, "sur les plateaux contenant les flacons de vaccin, la date de décongélation n’a pas été reportée sur chacun des flacons, comme cela doit être le cas et selon une instruction nationale".

L'ARS assure toutefois que "l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) n’a pas identifié de risque lié à cette situation particulière sur les adultes et adolescents concernés". En revanche, "il n’est pas impossible que ces personnes développent des effets indésirables déjà observés dans le cadre de la vaccination contre la Covid-19 (douleur au point d’injection, maux de tête…)"

Toutefois, l'efficacité de ces doses n'est pas certaine, et en ce sens, les personnes concernées par ces erreurs vaccinales doivent se voire proposer un nouveau rendez-vous de vaccination, 3 à 4 semaines après la dose dont la date était dépassée.

"Afin de déterminer précisément les causes de l’absence de traçabilité de ce lot de vaccins et éviter que cette erreur ne se reproduise, l’Agence régionale de santé a décidé de diligenter une inspection", est-il précisé.
Salomé Vincendon
Salomé Vincendon Journaliste BFMTV