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Les masseurs-kinésithérapeutes peuvent désormais pratiquer des tests PCR

Un homme se fait tester dans un centre de dépistage du coronavirus, le 21 août 2020 au Mans

Un homme se fait tester dans un centre de dépistage du coronavirus, le 21 août 2020 au Mans - JEAN-FRANCOIS MONIER © 2019 AFP

Devant le risque "de disponibilité insuffisante de professionnels de santé habilités à réaliser l'examen", le gouvernement autorise une nouvelle profession à réaliser des dépistages PCR du Covid-19.

"A titre exceptionnel", les masseurs-kinésithérapeutes ont rejoint mercredi la liste des professionnels de santé pouvant désormais effectuer des tests de dépistage Covid-19, afin d'alléger la charge des laboratoires, submergés par les demandes.

"Considérant, dans certaines zones, le risque de disponibilité insuffisante de professionnels de santé habilités à réaliser l'examen de 'détection du génome du SARS-CoV-2 par RT PCR' (...) il y a lieu, en conséquence, d'autoriser les masseurs-kinésithérapeutes à réaliser le prélèvement d'échantillon biologique pour cet examen", peut-on lire dans l'arrêté du 15 septembre 2020, publié mercredi au Journal Officiel.

Une formation à suivre

L'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes a précisé sur son site que les kinésithérapeutes voulant pratiquer ces dépistages "doivent suivre une formation spécifique". Cette formation, doit être conforme "aux recommandations de la Société française de microbiologie et dispensée par un médecin ou un biologiste médical", explique en effet l'arrêté.

L'ordre rappelle également que les dépistages PCR sont des actes "pris en charge à 100% au titre de l’assurance maladie obligatoire". Le ministre de la Santé Olivier Véran a rappelé ce jeudi soir que faire payer ces tests est "illégal".

Dans un communiqué, la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR) "salue le Ministère" de la Santé pour cette décision, "et se félicite de la reconnaissance et de l'utilisation des  compétences des kinésithérapeutes dans la lutte contre cette épidémie".

D'autres professions avaient déjà auparavant rejoint le cortège des personnes habilitées à pratiquer des tests PCR. Un arrêté publié le 24 juillet autorise la pratique de cet examen par un infirmier diplômé d'État, ou "sous conditions", "à des étudiants en odontologie, en maïeutique et en pharmacie, à des aides-soignants, ainsi qu'aux sapeurs-pompiers, aux marins-pompiers et aux secouristes des associations agréées de sécurité civile titulaires d'une formation adéquate aux premiers secours".

Salomé Vincendon
Salomé Vincendon Journaliste BFMTV