Les cliniques privées renoncent à la grève

Des sages-femmes discutent dans une salle de repos d'une clinique de Bordeaux. - Jean-Pierre Muller - AFP
Le dialogue a porté ses fruits: la fédération de l'hospitalisation privée (FHP) a annoncé mardi dans un communiqué qu'elle renonçait à son mouvement de grève illimité, qui devait démarrer dès le 5 janvier.
La FHP, "au vu d'avancées dans les discussions menées avec le ministère de la Santé sur le volet hospitalier du projet de loi de santé, annonce la levée de son appel à la cessation d'activité totale et illimitée qui devait débuter le 5 janvier".
Des discussions "denses"
"Les discussions denses que nous avons menées depuis un mois et demi ont été constructives et permettent de lever nos plus vives inquiétudes", déclare Lamine Gharbi, président de la FHP, cité dans le communiqué. La FHP, qui regroupe quelque 1.000 cliniques et hôpitaux privés, était opposée notamment à la redéfinition contenue dans le projet de loi santé de la notion de service public hospitalier (SPH).
Tel qu'écrit jusqu'alors, le texte ne permet plus aux établissements d'assurer à la carte l'une ou la totalité des 14 missions de service public aujourd'hui établies (dont les urgences et la formation) mais devront en assurer l'ensemble. Le tout au tarif fixé par la Sécurité sociale, c'est-à-dire sans dépassement d'honoraires.
Les généralistes ne renoncent pas
Les cliniques craignaient donc d'être exclues de ces missions, la grande majorité de leurs médecins pratiquant des dépassements. Selon le communiqué, "des avancées" ont été obtenues sur ce point, entre autres.
Salué pour son volet prévention, mais décrié pour son manque de moyens, le projet de loi santé présenté en octobre au Conseil des ministres prévoit également une généralisation du tiers payant et des regroupements hospitaliers obligatoires pour mutualiser des tâches. Des points qui déplaisent aux médecins généralistes: eux n'ont pas renoncé à leur mouvement de grève.