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Le Conseil scientifique alerte sur une possible résurgence des infections respiratoires cet hiver

Un patient se faisant vacciner contre la grippe (photo d'illustration)

Un patient se faisant vacciner contre la grippe (photo d'illustration) - Pascal Pochard - Casabianca

L'épidémie de Covid-19 et les mesures sanitaires instaurées pour la freiner ont également eu un impact sur l'ampleur d'autres épidémies d'infections respiratoires. Dans un contexte d'amélioration de la situation sanitaire et d'allègement des restrictions, le Conseil scientifique s'inquiète désormais d'un possible retour en force des virus saisonniers.

L'épidémie de Covid-19 n'est pas la seule à être surveillée de près par le Conseil scientifique. Dans le dernier avis rendu par l'organisme et rendu public ce jeudi 7 octobre, ses membres appellent à la vigilance face aux autres virus respiratoires.

"Durant la période de circulation du SARS-CoV-2, il a été observé une réduction extrêmement importante de la circulation des deux virus responsables des épidémies saisonnières: la grippe et le VRS (virus respiratoire syncytial)", relève le Conseil scientifique.

Une quasi-absence qui s'explique par la mise en place des mesures barrières (distanciation sociale, port du masque, gel hydroalcoolique) pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 "mais a pu aussi être amplifiée par un mécanisme dit d’interférence virale", autrement dit la difficulé pour deux virus respiratoires à co-circuler en même temps.

Un début d'épidémie de grippe "dès octobre ou novembre"

Maintenant que l'épidémie de Covid-19 semble désormais sous contrôle notamment grâce à la vaccination, les scientifiques alertent sur les autres infections respiratoires survenant au cours de l'automne et de l'hiver. S'agissant de l'influenza, le Conseil estime que doivent être pris en compte "les aspects épidémiologies et les aspects de vaccination" alors que plus de 10 millions de personnes se sont fait vacciner l'année dernière contre la grippe.

"Il est possible que cette épidémie commence dès octobre ou novembre, notamment si les mesures barrières sont allégées rapidement et que les échanges internationaux reprennent", avertit le Conseil scientifique, qui juge que l'impact épidémique sera dépendant de la nature du virus (H3N2 ou H1N1). "Le signal actuel qui montre une certaine circulation de virus A (H3N2) peut être considéré comme un signal sérieux", poursuit le Conseil scientifique qui conclut que "l'hypothèse d’une épidémie en 2021-2022 doit être considérée".

Sans doute une épidémie VRS plus importante cette année

Concernant le virus respiratoire syncytial, le Conseil scientifique constate que l'épidémie de 2020-2021 a été de moindre ampleur que celle de la saison précédente, "avec un début tardif".

"Il convient donc d’anticiper que la taille de l’épidémie VRS sera plus importante cet hiver en comparaison des hivers précédents, notamment si elle est décalée en janvier ou en février 2022", ajoute le Conseil, qui rappelle qu'il n'existe ni vaccin ni traitement pour le VRS, "dès lors, une communication autour des mesures barrières lors de l’épidémie de VRS serait utile".
Hugues Garnier Journaliste BFMTV