"La santé n'est pas gratuite": la ministre Catherine Vautrin justifie la "taxe lapin" pour les rendez-vous médicaux

Le Premier ministre Gabriel Attal a précisé ce samedi 6 avril les contours de la "taxe lapin" qu'il souhaite mettre en place pour les rendez-vous médicaux non-honorés. Une taxe, déjà annoncée lors de sa déclaration de politique générale fin janvier, qui serait de cinq euros si le patient ne prévient pas de son absence 24 heures avant. Pour la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, cette mesure vise à "responsabiliser" les Français.
"Je prends rendez-vous, j'y vais, je peux avoir un empêchement, je m'excuse, je ne me suis pas excusé, je paye 5 euros", énumère la ministre au micro de RTL ce lundi 8 avril déplorant "27 millions de rendez-vous" non-honorés "chaque année".
"C'est du temps perdu, du gaspillage et du manque de respect pour les médecins", assure-t-elle.
Avant d'ajouter: "la santé a un coût, le temps médical mérite d'être préservé pour toutes celles et ceux qui ont besoin d'être soignés".
"C'est le médecin qui est capable de juger"
Gabriel Attal a annoncé que cette taxe serait prélevée "grâce à l’empreinte de carte bleue". Une procédure "simple" pour la ministre de la Santé qui souligne qu'elle est employée pour "d'autres choses dans notre pays aujourd'hui".
Catherine Vautrin précise également que c'est le médecin qui décidera ou non de prélever son patient qui n'est pas rendu à son rendez-vous.
"C'est le médecin qui dira s'il prélève le patient [...] C'est le médecin qui est capable de juger", note-t-elle.
Si elle déclare que "c'est une somme qui peut sembler forte pour certains" et "insuffisantes pour d'autres", elle affirme que "la santé n'est pas gratuite".
"C'est logique que quand je prenne un rendez-vous, je l'honore [...] "C'est dommage d'en arriver là mais je crois que cela procède de la nécessité de responsabiliser chacun", abonde la ministre.
Cette mesure, qui a peu convaincu les syndicats et qui divise les médecins, doit encore obtenir l'aval du Parlement.