La revue "Prescrire" liste 68 médicaments à éviter

Le magazine indépendant "Prescrire" alerte sur les médicaments jugés "plus dangereux qu'utiles". Quinine, remède contre l'ostéoporose... Découvrez quels sont les médicaments à éviter.

Un vaccin primé et 68 médicaments à éviter: la revue médicale indépendant Prescrire a publié ce jeudi son bilan pharmaceutique de l'année 2013. Une année "sans progrès important apporté par de nouveaux médicament", note le directeur de sa rédaction, Bruno Toussaint.

Seule exception notable, le Nimerix. Ce vaccin contre la méningite à méningogocques de type A, C, W135 et Y, mis au point par le laboratoire GSK, est destiné aux enfants de 1 à 2 ans devant voyager en zone d'épidémie. Et, selon Bruno Toussaint, il "a contribué à améliorer la prévention chez certains nourrissons".

Un nouveau médicament de Servier épinglé

La revue indique par ailleurs avoir remis à jour sa liste des médicaments "plus dangereux qu'utiles". Se fondant sur des études réalisées entre 2010 et 2013, la revue liste ainsi 68 médicaments "dont la balance-bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques pour lesquelles ils sont utilisés".

>> Consulter en ligne la liste des médicaments à écarter

Parmi eux, le strontium ranélate, commercialisé par le laboratoire Servier sous le nom Protelos. Utilisé dans le traitement de l'ostéoporose à risque élevé de fractures, celui-ci peut néanmoins entraîner des troubles neurologiques et cardiovasculaires graves pouvant aller jusqu'au décès.

La revue cite également la quinine (Hexaquine, Okimus, Quininte vitamine C Grand), utilisée pour le traitement des crampes, mais qui expose également à des réactions allergiques graves ou à des troubles hématologiques.

Le Motilium pointé

La revue déconseille également la prescription du dompéridone, commercialisé sous le nom Motilium, pour les reflux gastro-oesophagiens: elle souligne que d'autres médicaments nettement moins dangereux existent.

Enfin, elle met à l'index l'Izilox, un antibiotique de la famille des quinolones, qui n'est selon elle "pas plus efficace que d'autres", mais expose à des syndromes de Lyell - une atteinte brutale et grave de la peau - et à des hépatites graves.

A noter que Prescrire se finance exclusivement de ses abonnements et refuse toute publicité, ceci dans un souci d'indépendance.

M. T. avec AFP