La CEDH valide l'arrêt des soins à Vincent Lambert

Photo de Vincent Lambert en 2015, prise par sa famille. - Famille Lambert - AFP ; montage BFMTV
C'était le dernier recours possible. La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a validé vendredi l'arrêt des soins à Vincent Lambert, estimant que sa mise en œuvre ne violerait pas le droit à la vie du tétraplégique.
La Cour a dit, "par 12 voix contre 5, qu'il n'y aurait pas violation de l'article 2 (de la convention européenne des droits de l'Homme, régissant le droit à la vie) en cas de mise en oeuvre de la décision du conseil d'Etat autorisant l'arrêt des soins", a rapporté son président Dean Spielmann.
Victime d'un accident de la route en 2008, qui a provoqué des lésions cérébrales irréversibles, Vincent Lambert, 38 ans, est hospitalisé dans une unité de soins palliatifs au CHU de Reims, où il est nourri et hydraté artificiellement.
La justice européenne avait été saisie par ses parents, une de ses sœurs et un demi-frère. Ils contestaient une décision du Conseil d'Etat de juin 2014 en faveur de l'arrêt des soins, estimant qu'elle violerait son droit à la vie et qu'il s'agirait d'une torture.
La décision médicale, prise dans le cadre de la procédure collégiale prévue par la loi Leonetti de 2005, correspond au souhait de la femme de Vincent Lambert, Rachel Lambert, soutenue par cinq frères et sœurs de son époux, convaincus qu'il n'aurait pas souhaité continuer à vivre dans cet état.