BFMTV
Santé

"Je hurlais, je criais": Arielle, habitante de l'Oise, a passé huit jours dans le coma après une erreur médicale

placeholder video
Les médecins de l'hôpital de Senlis, dans l'Oise, ont injecté, lors d'un scanner, un produit contre son gré à une patiente, alors qu'elle y était allergique. Le centre hospitalier a admis une faute médicale, mais ne fait pas de lien avec les séquelles.

Une erreur médicale aux graves conséquences, aujourd'hui dénoncées. Après son accouchement en juillet 2023 à la maternité de Senlis (Oise), Arielle se plaint de douleurs thoraciques. Les médecins décident alors de lui faire passer un scanner et de lui injecter un "produit de contraste" iodé auquel elle sait pourtant qu'elle est allergique.

Les médecins ne l'écoutent pas, finissent même par l'attacher, et lui administrent le produit contre son gré. "On m'injecte le produit au niveau du cou et là, arrêt cardiaque", explique à BFMTV la femme de 38 ans.

"J'ai été prise de bouffées de chaleur. Je hurlais, je criais, je pleurais, je disais: 'arrêtez, s'il vous plaît, je vais mourir'", poursuit-elle.

Reconnue travailleuse handicapée

Arielle a fait un choc anaphylactique et restera dans le coma pendant huit jours. "J'ouvre les yeux, j'étais intubée, en réanimation. J'attendais mon bébé... Pas de bébé, rien, juste des machines", détaille Arielle au micro de BFMTV.

Depuis ces complications, le quotidien de la mère de quatre enfants a changé et son état de santé s'est dégradé. Elle a même été reconnue comme travailleuse handicapée.

"Je ne peux faire d'efforts, c'est-à-dire que je vais être limité dans ma capacité respiratoire dès l'instant où je vais faire un effort physique. Monter les escaliers, j'ai 15 marches à la maison, c'est difficile. (...) Courir, c'est compliqué. Marcher longtemps, c'est compliqué", énumère Arielle.

Cette dernière a engagé une expertise amiable en mars 2024. À la fin de cette même année, l'hôpital admet une faute médicale, mais ne fait pas le lien avec ses séquelles.

"Ce que je souhaite aujourd'hui, c'est que l'hôpital reconnaisse que cette erreur médicale est liée à mes séquelles pulmonaires d'aujourd'hui et à mes séquelles psychologiques", dit la mère de famille. Contacté par BFMTV, l'hôpital de Senlis n'a pas répondu à nos demandes.

Laurine Velay et Antoine Forestier avec Alixan Lavorel