INFO BFMTV. "On fait taire les mauvaises langues": un premier bilan de la baignade dans la Seine, 80.000 personnes et 0 malade

Baignade dans la Seine, sur le site de Grenelle, à Paris le 5 Juillet 2025. - JULIEN DE ROSA
Épreuve réussie pour la mairie de Paris. Alors que la Seine accueille depuis plusieurs semaines des baigneurs dans la capitale, après un centenaire sans possibilité de se rafraîchir dans le fleuve, le bilan du point de vue sanitaire est jusque-là un sans-faute.
"Aucun événement indésirable grave d’ordre infectieux (bactériologique ou viral) occasionné par une baignade dans la Seine pendant la période de surveillance estivale n’a été signalé cet été", explique à BFMTV l'Agence régionale de santé d'Île-de-France.
À en croire certaines publications sur les réseaux sociaux - ou dans les médias - depuis l'annonce des premiers plongeons à l'occasion de Jeux olympiques de Paris 2024, la baignade aurait pu tourner à un moment dangereux, avec par exemple un risque de contracter la "maladie du rat" ou leptospirose. Mais après un investissement estimé à 1,4 milliard d'euros, l'eau est finalement très douce.
Plus de 80.000 baigneurs et aucun malade, une surprise? Pas du tout, selon Pierre Rabadan, adjoint aux Sports à la mairie de Paris en charge des JO et de la Seine.
"Ce n'est pas une surprise, nous avons mis en place avec l'ARS un protocole de surveillance extrêmement fin, une surveillance quotidienne, quasiment heure par heure (...) Il était clair qu'on ne prendrait aucun risque, comme nous l'avons fait l'année dernière pour les athlètes", se réjouit-il auprès de BFMTV après la communication des résultats par l'ARS.
"Reprendre confiance dans le fleuve" et "faire taire les mauvaises langues"
Ce sont ainsi des contrôles "quasiment heure par heure" qui sont effectués pour s'assurer de la qualité de l'eau - et éviter les éventuelles contaminations. Avec pour mot d'ordre la "précaution":
"Il y a eu des jours où on a fait le choix de fermer la baignade, alors que la qualité de l'eau était finalement suffisamment bonne. Mais on partait de ce principe de précaution", explique ainsi Pierre Rabadan.
"On a réussi à mettre en place ces trois lieux de baignade et à faire taire les mauvaises langues qui défient sans arrêt les principes de précaution qui sont pris, et ils sont très nombreux", siffle l'adjoint en charge de la baignade.
Reste que, la mairie admet que le chantier fut important, et que le "doute" était raisonnable. "Évidemment, il fallait que le public prenne confiance dans la qualité de l'eau", reconnaît-il, notant que les baignades de célébrités comme les ministres des Sports ou la maire Anne Hidalgo ont permis d'éteindre certaines craintes.