Hôpitaux de Paris: Martin Hirsch réclame la réquisition de soignants et des primes

"On a besoin de tout le personnel", insiste Martin Hirsch, le directeur général de l'AP-HP, qui appelle à la réquisition de soignants.

Devant l'aggravation de la situation sanitaire dans les hôpitaux d'Île-de-France, le directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris Martin Hirsch a lancé un appel mercredi sur franceinfo.

"C'est plus qu'un appel à l'aide. Je le dis avec solennité: jusqu'à présent, on tient. Il y a quelques temps, je pouvais dire: 'je vois ce qui va se passer dans un délai d'une semaine'. Là, on est mercredi. Je sais que pendant les trois jours qui viennent, ça devrait aller."

Il demande la réquisition de personnels soignants et à une "reconnaissance", peut-être sous forme de primes, pour l'effort "surhumain" des personnels.

"Aujourd'hui j'ai besoin de quatre assurances fortes", a-t-il déclaré alors que les hôpitaux de l'AP-HP ont dépassé le seuil de 1.600 malades hospitalisés. "La première c'est que je puisse, face à chaque malade grave, mettre un respirateur. Je ne veux pas qu'on connaisse les difficultés qu'on a connues sur les masques sur les respirateurs qui permettent de sauver des vies".

Du personnel supplémentaire, volontaire ou réquisitionné

"La deuxième chose: on a besoin de tout le personnel, qu'il soit volontaire, ou qu'on fasse appel à la réquisition, et mon troisième point, je n'en parle que rarement, mais on a aujourd'hui des soignants qui font des efforts qu'on peut qualifier simplement de surhumains, il faut qu'on ait les assurances qu'ils auront la reconnaissance. Je ne sais pas si c'est des primes, c'est moral, et c'est pour le moral des troupes", a-t-il poursuivi.

"Et puis quatrième chose: c'est les médicaments. Il faut qu'entre les industriels, les pouvoirs publics et nous, on ait les assurances qu'on ne soit pas en manque de médicaments".

"On est en ce moment, je sais pas comment le qualifier, le moment de charnière", celui où toutes les actions "comptent pour ne pas de casser la gueule", a conclu le patron du plus grand groupe hospitalier français.

CB avec AFP