BFMTV
Santé

Hôpital de Dole: mort d'un patient de 74 ans, une "erreur d'administration de médicament" suspectée

Le Centre hospitalier Louis-Pasteur de Dole, dans le Jura, en septembre 2023

Le Centre hospitalier Louis-Pasteur de Dole, dans le Jura, en septembre 2023 - Google Street View

Un homme de 74 ans est mort au CHU de Besançon, dans le Doubs, le 10 mars dernier. Une enquête administrative a été ouverte au Centre hospitalier de Dole, où il avait d'abord été pris une charge. La piste privilégiée est celle d'une "erreur" émanant d'un membre du personnel hospitalier de Dole.

Une erreur médicale à l'hôpital de Dole? Un homme de 74 ans est décédé lundi 10 mars au Centre hospitalier universitaire Jean-Minjoz de Besançon, dans le Doubs, après avoir été pris en charge au Centre hospitalier Louis-Pasteur de Dole, dans le Jura. L'établissement indique à BFMTV.com suspecter une "erreur" médicale. Sa veuve dénonce une "injustice" auprès du Progrès.

Souffrant d'arythmie cardiaque, le septuagénaire décide de consulter son médecin traitant, alors qu'il s'aperçoit que son cœur bat bien plus vite que la normale, à 150 battements par minute, explique celle qui est aujourd'hui sa veuve. Son médecin étant en vacances, le septuagénaire se rend aux urgences les plus proches de chez lui, à Dole.

Plus tard dans la matinée, son épouse reçoit un appel. Les urgences lui apprennent que son mari a fait un arrêt cardiaque et qu'il se trouve dans le coma. En cause, une erreur médicale: "l’infirmière s’est trompée d’ampoule et a injecté un sédatif", apprend-elle et confie-t-elle au journal de la région lyonnaise.

Alors que son pronostic vital est engagé, il est transféré en réanimation au CHU Jean-Minjoz de Besançon. Il meurt finalement le 10 mars. "On me l’a tué", se désole sa veuve.

"Une erreur de produit"

Selon la veuve du septuagénaire, l'hôpital a été transparent avec elle. Le médecin qu'elle rencontre lui a expliqué qu'i a "d’abord pensé à une réaction allergique. Après vérification, il a constaté qu’une erreur de produit avait été commise".

"Au moins, quelque part, ils assument", juge-t-elle.

La veuve du patient décédé indique avoir également été reçue par le directeur de l'hôpital de Dole, après la mort de son mari. "Il était désolé. On le serait à moins", lâche-t-elle.

Elle affirme au Progrès avoir porté plainte contre l'établissement hospitalier de Dole, où serait survenue l'erreur médicale. La procureure de la République près du tribunal judiciaire de Lons-le-Saunier Julie Fergane-Tauzy indique à BFMTV.com qu'une enquête pour "homicide involontaire" a été ouverte et confiée au commissariat de police de Dole.

Une enquête administrative ouverte

Le directeur du centre hospitalier Louis-Pasteur de Dole Gilles Chaffange confirme à BFMTV.com la prise en charge du patient le 26 février et indique que "son état s'est rapidement détérioré", jusqu'à son décès le 10 mars au centre hospitalier de Besançon.

"L’hypothèse d’une erreur d’administration de médicament par un personnel du service des urgences est privilégiée", assure le directeur du centre hospitalier.

Regrettant un "événement indésirable grave", Gilles Chaffange assure avoir émis "un signalement auprès de l’Agence Régionale de Santé par le Centre Hospitalier Louis Pasteur" et avoir lancé une enquête administrative afin "d’établir les causes organisationnelles et les responsabilités individuelles à l’origine de cet événement grave".

Juliette Desmonceaux