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Santé

Grève au CHU de Toulouse: l'hôpital n'accueillera que les "urgences vitales"

Image d'illustration du service des urgences de Toulouse

Image d'illustration du service des urgences de Toulouse - PASCAL PAVANI / AFP

La journée de grève de ce lundi intervient moins d'une semaine après une forte mobilisation des syndicats et collectifs hospitaliers dans toute la France, pour réclamer des hausses de salaires et d'effectifs.

Les urgences adultes de l'hôpital Purpan de Toulouse seront uniquement ouvertes aux "urgences vitales" à partir de ce lundi soir, a prévenu dimanche le CHU, après l'annonce d'une journée de "grève totale" des soignants. "Le CHU de Toulouse adapte l'activité des urgences et de ses services médicaux et chirurgicaux pour assurer sa mission de santé publique et la sécurité des patients", selon un communiqué publié sur le compte Twitter et la page Facebook de l'hôpital.

Grève "totale" ce lundi

Le CHU y invite les patients ne nécessitant pas une prise en charge "urgente" par le SAMU à contacter les établissements de santé privés, leur médecin traitant ou la maison médicale de garde la plus proche, à partir de lundi 18 heures.

La direction de Purpan a par ailleurs annoncé l'activation du plan blanc "pour répondre à l'obligation de service public hospitalier et assurer la sécurité des soins aux personnes malades".

"Le mépris continue envers le personnel des urgences. Les revendications pourtant simples et de bon sens des agents sont encore brutalement refusées par la direction", a indiqué la CGT dans un communiqué, appelant à une "grève totale".

"Les conditions d'accueil des patients (...) qui se dégradent dangereusement"

Les représentants syndicaux des urgences psychiatriques de Purpan ont annoncé se joindre à la grève "pour dénoncer les conditions d'accueil des patients (...) qui se dégradent dangereusement depuis plusieurs années".

"Par manque de place au sein des unités d'hospitalisation, nous nous voyons actuellement contraints d'héberger des patients plusieurs nuits sur un service de consultations, dans des conditions déplorables", sans point d'eau ni toilettes, dénoncent-ils dans un communiqué, alertant d'un climat d'"insécurité" au sein du service, "autant pour les patients que pour les soignants."

Mardi, des rassemblements de soignants avaient eu lieu dans une cinquantaine de villes. Selon le syndicat SudF, 120 services d'urgences sont forcés de réduire leur activité ou s'y préparent, dont quelques gros établissements comme ceux de Bordeaux, Grenoble ou Orléans.

A.G avec AFP