Épidémie de chikungunya: deux premiers morts recensés à La Réunion

Aedes aegypti, l'un des deux moustiques responsables de la propagation du virus du chikungunya. - Wikimedia Commons - CC
Les premiers décès de l'épidémie recensés. "Le préfet de La Réunion et le directeur général de l’agence régionale de santé déplorent deux décès survenus la semaine dernière, en lien avec le chikungunya", annonce la préfecture de La Réunion dans un communiqué paru ce vendredi 21 mars.
"L’attribution de la cause des décès au chikungunya fait l’objet d’une analyse au sein d’une commission d’investigation", indique le préfet Patrice Latron, qui précise qu'une "commission d’investigation, associant le médecin traitant, des infectiologues du CHU et de Santé Publique France", est nécessaire.
Les deux morts étaient des personnes âgées respectivement de 86 ans et 96 ans. L'une présentait des "comorbidités", selon la préfecture.
L'épidémie "s'accélère" sur l'île
Plus de 8.500 cas de personnes contaminées au virus du chikungunya, aussi appelé moustique tigre, ont été détectés depuis le déclenchement de l'épidémie sur l'île, en août 2024. Parmi ces cas, 24 ont nécessité une hospitalisation.
"L’épidémie s’est accélérée ces dernières semaines et s’étend désormais à tout le territoire", met en garde la préfecture.
En conséquence, le niveau 4 sur 5 du plan ORSEC a été activé le 14 mars dernier, correspondant à une "épidémie de moyenne intensité" avec "l’apparition de près de 3.000 cas en 7 jours" et 77 patients admis aux urgences, du 3 au 9 mars, selon l'ARS de La Réunion.
Appel à se faire vacciner
"Les autorités rappellent à l’ensemble de la population la nécessité de lutter contre la maladie en mettant en œuvre les mesures de prévention: éliminer tout ce qui peut contenir de l’eau autour de son domicile, se protéger des piqûres de moustique et continuer à se protéger, même malade, et consulter un médecin en cas de symptômes", souligne la préfecture.
La Haute autorité de santé recommande par ailleurs aux populations dites à risques de se faire vacciner pour se prémunir des formes graves de la maladie. Les plus de 65 ans et les personnes présentant des comorbidités sont notamment concernées.
"L’ARS La Réunion, en lien étroit avec le ministère de la Santé et de l’Accès aux soins, travaille à organiser l’accès à la vaccination des personnes prioritaires, dès le début du mois d’avril", assure le préfet.