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Santé

Endométriose: un nouveau test salivaire lancé par une entreprise française pour un diagnostic rapide

L’endométriose, première cause d’infertilité chez les femmes, est une maladie qui touche plus d’une femme sur dix en âge de procréer.

L’endométriose, première cause d’infertilité chez les femmes, est une maladie qui touche plus d’une femme sur dix en âge de procréer. - Yuri_Arcurs - iStock

Ce test permettrait d'obtenir un diagnostic en une dizaine de jours, alors que de nombreuses femmes mettent des années à savoir de quel mal elles souffrent.

Mettre fin à des mois, voire des années d'errance médicale? Cela pourrait bientôt être possible pour les femmes touchées par l'endométriose, une maladie gynécologique concernant 1 femme sur 10 et souvent longue à diagnostiquer, et ce, grâce à une entreprise française. La société Ziwig a mis au point l'Endotest, un test salivaire permettant une détection rapide de la maladie, en seulement une dizaine de jours, selon France Info.

"On parle de réduire cette souffrance de huit à dix ans, ce n'est pas rien donc il faut le faire", appelle de ses voeux la chanteuse Imany, elle-même atteinte par la maladie et membre de l'association de patientes ENDOmind.

Le chemin du diagnostic est en effet souvent long pour les femmes souffrant d'endométriose. Dans son cas, il lui a fallu attendre 8 ans avant de mettre un mot sur ses douleurs.

L'endométriose se caractérise par la présence, hors de la cavité utérine, de tissu semblable à celui de la muqueuse de l'utérus, appelée endomètre, et cause des douleurs pelviennes récurrentes. Première cause d'infertilité chez les femmes, elle est détectée par une échographie ou une IRM.

Eviter à certaines femmes d'être infertiles

L'Endotest fonctionne de façon simple: la patiente crache dans un tube et l'envoie au laboratoire qui réalise un séquençage de son ADN et détecte, ou non, la présence de la maladie.

Ce test salivaire a été mis au point grâce à un partenariat public-privé. L'entreprise française Ziwig a élaboré le test, qui a ensuite été évalué dans des hôpitaux français sur 200 femmes. Le résultat a été considéré comme fiable à presque 100%.

Pour le professeur Philippe Descamps, de l'hôpital d'Angers, le test pourrait permettre une prise en charge plus précoce des femmes malades, ce qui éviterait à certaines d'entre elles de devenir infertiles. "En tant que praticien, on rêvait de ça depuis des années", se réjouit-il auprès de FranceInfo. Le test doit encore être validé par la Haute autorité de Santé.

L'Assemblée nationale a voté en janvier à l'unanimité une résolution pour reconnaître l'endométriose comme affection longue durée (ALD).

Juliette Desmonceaux