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Santé

Ecole: 4 enfants sur 10 jouent à des jeux d'asphyxie à la récréation

40% des élèves de CE1 et CE2 ont déjà joué à un jeu d'asphyxie (photo d'illustration)

40% des élèves de CE1 et CE2 ont déjà joué à un jeu d'asphyxie (photo d'illustration) - Patrick Herzog/AFP

Près d'un élève sur deux a déjà joué à un jeu d'asphyxie, selon une étude menée dans l'académie de Toulouse. Le "jeu du foulard" ou celui de la tomate restent une pratique répandue et préoccupante dans les cours de récréation. La plupart des enfants savent pourtant qu'ils peuvent en mourir.

Qu'il s'agisse de retenir sa respiration au maximum ou de s'étrangler avec une écharpe, près d’un élève sur deux a déjà joué à des jeux de non-oxygénation à l'école primaire, selon une étude publiée dans la revue Archives de pédiatrie. L'enquête a été menée dans vingt-cinq écoles toulousaines, publiques ou privées.

Sur le millier d’élèves en CE1 et CE2 qui ont répondu au questionnaire, 40% en moyenne ont affirmé avoir déjà joué à au moins un jeu d’étouffement, tandis que 13% d’entre eux s’y amuseraient chaque jour.

La plupart des enfants savent qu'ils peuvent mourir

Les jeux d’asphyxie les plus pratiqués sont le "jeu de la tomate", qui consiste à retenir sa respiration le plus longtemps possible, et le "jeu du foulard", où l’enfant se fait étrangler avec une écharpe. Pourtant, près de la moitié de ceux qui y jouent (48%) savent qu’ils peuvent en mourir, contre 76% des enfants qui n’y jouent pas.

Parmi les enfants interrogés, 71% connaissent un jeu de ce genre et les garçons semblent être plus touchés par ce phénomène. Une grande majorité d'entre eux y jouent dans la cour de récréation.

De possibles séquelles à vie

En 2011, selon une enquête Ipsos/Apeas, un enfant de 6 à 15 ans sur 10 avait déjà joué à des jeux d’apnée et un sur 4 avait déjà vu quelqu’un y jouer. Mais les enfants jouent aussi à d'autres jeux dangereux. En 2014, un garçon de 11 ans est mort à Nice après avoir inhalé le gaz d'un aérosol. 

Selon l'Apeas (Association de parents d'enfants accidentés par strangulation), dix enfants meurent en moyenne chaque année du jeu du foulard, et certains gardent des séquelles à vie, notamment après un coma. 

Mélanie Longuet