Drogue: Le drôle de tour de France de Delarue

Comme promis après sa cure de désintoxication, Jean-Luc Delarue a débuté jeudi à Quimper son tour de France contre la drogue devant 3OO lycéens et collégiens. Une première intervention qui a divisé son auditoire.

Cinq mois après sa cure de désintoxication, l'animateur a raconté ses addictions à la cocaïne et à l'alcool. Il était arrivé un peu plus tôt au volant du camping-car dans lequel il effectue son tour de France. Jean Luc Delarue est apparu très stressé. Il a avoué aux élèves qu'il avait le trac et semblait avoir du mal à trouver les mots justes. Pour l'occasion, il était accompagné de deux anciens toxicomanes, comme lui.
Il s'explique : « Il n’y a pas besoin de beaucoup de recul pour parler de ces questions là. Il suffit de raconter ce que l’on a vécu. C’est bon pour ceux qui l’écoutent et c’est bon pour mon rétablissement. J’ai gardé ça trop longtemps sur le cœur. Mais aujourd’hui je peux en parler, je me sens beaucoup mieux dans ma peau. »

« S'il avait été quelqu'un d'autre, il serait allé en prison »

Yves-Marie est en terminale au lycée le Likès de Quimper. Il a trouvé que Jean-Luc Delarue « avait l’air fatigué mais sincère » et retenu qu'il ne « voulait pas que les autres fassent les mêmes erreurs ». Mais cette intervention auprès des jeunes ne fait pas l’unanimité. Philippe tient un bar tabac près du lycée. Pour lui cette intervention de l'animateur est injustifiée car il n’a pas « purgé sa peine » Le buraliste s’explique : «Si ça avait été quelqu'un d’autre, il aurait fait un passage en prison. On n’est pas tous logés à la même enseigne. J’en discute avec mes clients et c’est un peu l’opinion générale. Quand on a de l’argent on fait ce que l’on veut. Je trouve ça scandaleux. »

« Ca sera mis aux oubliettes par les jeunes »

Après les élèves, Jean-Luc Delarue a rencontré leurs parents, partagés sur son intervention. Ils étaient 330 à avoir réussi à décrocher une invitation. La salle était bondée, certains parents n'ont pas pu assister à la conférence. Christine est venue écouter le témoignage de Delarue avec sa fille qui est en première au lycée le Likès. Pour elle, « ce témoignage été très poignant mais je ne pense pas que ça aura un impact. Il faudrait en discuter. Ca sera mis aux oubliettes assez tôt par les jeunes ». Une autre maman d’élève est venue avec sa fille qui est au collège. Elle sort de la réunion « satisfaite »: « J’ai appris des choses, j’ai passé une soirée avec ma fille qui s’est intéressée à un problème de société. C’est très bien qu’il fasse ça ».