Depuis le début de la crise sanitaire, près de la moitié des parents et des enfants ont augmenté leur consommation d'écrans

Une adolescente devant son ordinateur (illustration) - Olivier DOULIERY © 2019 AFP
La crise sanitaire, avec ses nombreux confinements, a eu des conséquences importantes sur les comportements des familles en lien avec leurs appareils électroniques, révèle une étude Ipsos publiée ce lundi et réalisée pour l'Observatoire de la Parentalité et de l'Éducation Numérique (Open) et l'Union nationale des associations familiales (Unaf).
Premier enseignement de cette étude: près de la moitié des parents (44%) et plus de la moitié des enfants (53%) ont déclaré que leur consommation d'écrans avait augmenté depuis l'arrivée du Covid-19. Cette hausse n'est pas forcément perçue positivement, étant donné que 77% des parents et 62% des enfants estiment passer trop de temps devant leurs écrans.
Pour les plus jeunes, le sondage permet de pointer précisément les objets les plus utilisés. La télévision est l'outil le plus consulté (par 72% des enfants), suivi du smartphone (48%), de la tablette (40%) et de l'ordinateur (38%). Il est intéressant de noter que les tablettes numériques sont les objets qui ont connu l'augmentation la plus importante d'utilisation entre 2019 à 2021, passant de 17% à 40% (+23 points).
Pas assez accompagnés
Adultes et enfants ne se servent cependant pas de ces objets connectés de la même manière. Pour les parents, ils sont 86% à les voir comme source de divertissement, 85% comme un accès à l'éducation et 80% comme porte de la connaissance. Les enfants sont eux 88% à vanter l'accès à la connaissance, 74% le développement de la créativité et 64% le lien social avec leurs camarades.
Par ailleurs, 70% des parents pensent que ces évolutions liées aux appareils électroniques sont censées durer dans le temps, de même que 55% des enfants. Dans cette optique, près de la moitié des parents (46%) ne se sentent pas assez ou pas suffisamment accompagnés, jugeant que leur action parentale reste assez fragile et soumise aux évolutions extérieures et aux effets exogènes.
Ils souhaiteraient notamment bénéficier de ressources éducatives pour ouvrir aux dialogues avec leurs enfants ou que des journées de sensibilisation et des ateliers de formation soient organisés.
Sondage réalisé entre le 9 juillet et le 22 juillet 2021, auprès de 2012 parents d'enfants âgés entre 0 et 17 ans et 600 enfants âgés de 7 à 17 ans.