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Santé

Déontologie: l'industrie pharmaceutique veut attirer les lanceurs d'alerte

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Peu connu du grand public, le comité de déontovigilance des entreprises du médicament (Codeem) a exprimé ce vendredi son souhait d'étendre sa saisine aux lanceurs d'alerte et d'inviter les entreprises pharmaceutiques à se doter de dispositifs internes pour les protéger.

Créé en 2011 par l'association française des entreprises pharmaceutiques (Leem), mais fonctionnant comme un organe indépendant, le comité de déontovigilance des entreprises du médicament (Codeem) souhaite que les lanceurs d’alerte puissent le saisir. D’autre part, le Codeem incite les groupes pharmaceutiques à protéger ces derniers via des structures internes. Actuellement, il ne peut pas être saisi directement par des personnes physiques.

Pratiques "déontologiquement critiquables"

Le président du comité de déontovigilance des entreprises du médicament (Codeem), Grégoire Moutel, a expliqué que "sur les trois dossiers que nous avons traités l'an dernier, deux ont été transmis par des lanceurs d'alerte", salariés ou anciens salariés des entreprises concernées. Ces demandes portaient sur des pratiques "déontologiquement critiquables" de ces entreprises vis-à-vis de professionnels de santé invités à des congrès, a-t-il indiqué, sans rentrer dans les détails. Le Codeem, qui travaille notamment avec l'ONG anti-corruption Transparency International, s'est autosaisi de ces affaires en auditionnant les entreprises et en collaborant avec elles pour adopter des "mesures correctrices", a souligné son président.

A.M avec AFP