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Santé

Dengue: un vaccin aux résultats prometteurs

Le moustique Aedes aegypti est le principal vecteur du virus de la dengue.

Le moustique Aedes aegypti est le principal vecteur du virus de la dengue. - -

Un essai mené sur 10.000 enfants dans 5 pays d'Asie confirme une réduction des cas de dengue de plus de 55% grâce au vaccin. La mise au point d'un vaccin contre la maladie est rendue complexe par le fait qu'il existe quatre types de virus de la dengue.

Le vaccin contre la dengue le plus avancé au monde, développé par la firme française Sanofi Pasteur, confirme des résultats prometteurs dans un essai publié vendredi dans la revue médicale The Lancet.

Les résultats détaillés de l'essai d'efficacité dit de phase 3, conduit dans cinq pays d'Asie sur des enfants âgés de 2 à 14 ans ayant reçu trois doses du vaccin, confirme une réduction significative de 56,5% des cas de dengue.

Une réduction de plus des deux tiers (67%) des risques d'hospitalisation a de surcroît été observée durant la durée de l'étude, selon les chercheurs, ainsi qu'une réduction conséquente (88,5%) des cas de dengue hémorragique, forme sévère de la maladie potentiellement mortelle, qui entraîne chaque année plus d'un demi million d'hospitalisations (essentiellement d'enfants).

La dengue, parfois surnommée "grippe tropicale" est une infection virale transmise par les moustiques.

Plusieurs types de virus

La mise au point d'un vaccin contre la maladie est rendue complexe par le fait qu'il existe non pas un mais quatre types (ou sérotypes) de virus de la dengue.

L'essai réalisé entre 2011 et 2013 en Indonésie, Malaisie, Philippines, Vietnam et Thaïlande, a porté sur plus de 10.000 enfants, les uns recevant le vaccin, les autres un placebo. Durant la période de l'étude, 117 cas de dengue ont été observés dans le groupe, plus nombreux, de vaccinés et 133 dans l'autre groupe démontrant une efficacité d'ensemble de 56,5%.

Cependant la protection varie selon le sérotype, de plus de 75% contre les virus de type 3 et 4, de 50% contre celui de type 1, mais elle n'est que de 35% contre le virus de type 2.

Dans un commentaire dans la revue, le professeur Annelies Wilder-Smith de Singapour estime qu'un vaccin qui réduit de moitié les cas annuels de dengue représenterait un "avantage important sur le plan de la santé publique", sans être pour autant une solution miracle.

Le suivi des participants à l'essai se poursuivra jusqu'en 2017.

A. D. avec AFP