Covid-19: pourquoi le taux de positivité des tests a chuté ce mardi

Une personne en train de se faire tester au Covid-19 (Photo d'illustration) - AFP
Le taux de posivité des tests anti-Covid a drastiquement chuté ce mardi soir, passant de 10,7% lundi à 6,3%. En cause, Santé Publique France a décidé de comptabiliser différemment les résultats des tests, afin de mieux refléter la proportion du nombre de personnes testées positives sur le territoire français.
"Aujourd’hui, alors que l’épidémie se prolonge, il est fréquent qu’une même personne effectue plusieurs tests, notamment lorsque les précédents étaient négatifs", explique Santé Publique France dans un communiqué ce mardi.
"Les connaissances ont évolué et le risque de réinfection, qui est aujourd’hui considéré très faible mais possible après 60 jours, doit pouvoir être identifié. La façon de dénombrer les personnes testées doit donc s’adapter à ces évolutions pour refléter l’épidémie au plus près de la réalité", défend l'agence de santé publique.
Une nouvelle méthode de calcul
Jusqu'alors en France, le taux de positivité des tests était calculé par patient, c'est-à-dire qu'une seule case "positive" ou "négative" était associée à chaque personne. Si cette personne effectuait plusieurs tests à la suite, seul le premier test négatif était comptabilisé dans les données, ce qui pouvait s'avérer problématique puisque dans le cas où un deuxième ou troisième test se révélait positif, il n'était pas comptabilisé comme tel par les autorités sanitaires.
Toutes les personnes multi-testées négatives étaient ainsi exclues du comptage, provoquant une sous-estimation croissante du nombre de personnes testées.
"Cela conduisait à une surestimation du taux de positivité et une sous-estimation du taux de dépistage", souligne l'agence de santé publique.
Mais depuis ce mardi soir, tous les résultats de tests sont désormais comptabilisés dans les statistiques, peu importe si un autre dépistage a déjà été réalisé la semaine précédente. À l'exception de ceux réalisés 60 jours après un test positif. À présent, les personnes re-testées positives pour la première fois depuis plus de 60 jours sont donc comptabilisées comme des nouveaux cas.
"Le taux de positivité diminue mécaniquement"
"Le taux de positivité selon ce nouveau calcul diminue mécaniquement par rapport à celui qui résultait de l’ancien calcul" tandis que "le taux de dépistage, à l’inverse, augmente mécaniquement", explique ainsi Santé Publique France, soulignant que cela "n’a pas d’impact significatif sur le taux d’incidence", puisque celui-ci dépend uniquement de la comptabilisation des personnes testées positives.
"Ce nouveau mode de calcul, centré sur la personne, est ainsi plus précis pour estimer la prévalence du virus dans la population testée", assure Santé Publique France, qui précise que cela "conduit à modifier le calcul du taux de positivité et celui du taux de dépistage".