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Covid-19: pour le Conseil scientifique, l'évolution de l'épidémie "invite à envisager" une dose de rappel pour tous

Une dose de vaccin contre le Covid-19 (illustration)

Une dose de vaccin contre le Covid-19 (illustration) - Fred TANNEAU © 2019 AFP

Dans son dernier avis, rendu public ce lundi, le Conseil scientifique s'est prononcé en faveur de l'abaissement de l'âge d'éligibilité pour la dose de rappel à 50 ans, dès que possible.

Le Conseil scientifique, dans son dernier avis émis le 20 novembre et rendu public ce lundi, s'est prononcé en faveur de l'abaissement de l'âge d'égibilité pour la dose de rappel du vaccin contre le Covid-19 à 50 ans, "sans attendre".

Car, d'après l'organisation, "la situation épidémiologique s'est profondément modifiée au cours des dernières semaines avec une 5ème vague ayant débuté en métropole dès début octobre", et que son "impact sur le système de soins" va se faire sentir dès "décembre", "pour une durée difficile à prévoir".

D'après son avis, le Conseil affirme ainsi que "les données d'hospitalisation justifient un abaissement de l’âge d’éligibilité au rappel". Abaisser l'âge à 50 ans "est susceptible de réduire de l'ordre de 40 à 50% le nombre d’hospitalisations et d'admissions en soins critiques", justifie le Conseil scientifique, alors que l'épidémie repart à la hausse en France.

Une dose de rappel pour tous les adultes recommandée

Par ailleurs, selon les "données de la modélisation de l'épidémie", le Conseil scientifique invite "à envisager la vaccination de l'ensemble de la population adulte 6 mois après la primo-vaccination afin de freiner l'épidémie et réduire le nombre de formes graves".

"Les sujets les plus âgés (à partir de 40-50 ans) sont les plus à risque (car avec plus de comorbidités) et sont donc prioritaires", appuie toutefois le Conseil.

Un avis basé sur celui de l'instance chargée de la vaccination

Sur ces deux points, l'abaissement de l'âge d'éligibilité et le rappel vaccinal pour tous les adultes, le Conseil scientifique s'appuie sur les recommandantions du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV), instance consultative créée par le gouvernement.

"Pour restaurer l'efficacité vaccinale à des niveaux permettant le contrôle de l'épidémie, la généralisation de la dose de rappel à l'ensemble de la population adulte pourrait être une approche efficace", a notamment rappelé le COSV, présidé par l'immunologue Alain Fischer, dans un avis publié vendredi.

De son côté, la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé d'injecter la dose de rappel à partir de 40 ans. Pour le moment, en France, cette dose ne concerne pour l'instant que les plus de 65 ans et les personnes à risques de formes graves de la maladie, ainsi que les soignants.

"L'élargissement du rappel aux moins de 50 ans sera étudié prochainement", avait indiqué dans la foulée de la HAS le ministre de la Santé Olivier Véran sur Twitter.

Fanny Rocher