Covid-19: Olivier Véran précise pourquoi l'horizon d'une sortie de crise mi-mai est plausible

Le ministre de la Santé Olivier Véran, le 24 mars 2021 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Le ministre de la Santé souhaite donner des horizons de sortie de crise aux Français. Invité ce vendredi soir par le média Brut, Olivier Véran a assuré comprendre que l'on a "tous besoin d'avoir des perspectives", mais que bien que le gouvernement donne des prévisions, "cela ne veut pas dire que c'est correct." Il faisait ici référence aux propos de Gabriel Attal qui, début mars, avait dit que des allégements pourraient avoir lieu à la mi-avril.
En ce qui concerne l'horizon de mi-mai donné par Emmanuel Macron lors de son allocution de mercredi, Olivier Véran explique pourquoi cette échéance a été avancée.
"Ça correspond à la fin du confinement de l'an passé, le climat est plus bénéfique pour les humains que pour le virus, la couverture vaccinale sera plus importante pour la population fragile et la période nous aura permis d'avoir couvert suffisamment de temps pour faire baisser l'épidémie. C'est ce qu'il y a de plus probable", a-t-il précisé, soulignant également qu'une baisse durable sur plusieurs semaines, pas sur trois jours", devrait être observée pour les premiers allègements.
"Ça frémit un peu"
Au cours de ce même entretien, Olivier Véran a fait le point sur la situation épidémique dans le pays en cette fin de semaine.
"Les chiffres ne sont pas très bons, il y a une augmentation par rapport à vendredi dernier. C'était attendu, et le président de la République a annoncé de nouvelles mesures pour limiter la progression. On n'est pas encore au pic épidémique, on peut y être d'ici la mi-avril environ."
Pour autant, selon lui, des premiers signes de l'efficacité des mesures gouvernementales peuvent être notés dans certaines zones du pays.
"Ça frémit un peu, ça augmente un peu moins vite dans les 19 premiers départements. Quand on fait attention, quand on est moins tentés, on sait que cela a un impact", estime Olivier Véran."
Pour autant, dans le cas où l'épidémie ne serait pas suffisament circonscrite dans les semaines à venir, Olivier Véran assure que de nouvelles mesures encore plus coercitives ne sont pas encore sur la table:
"Si elles étaient sur la table, on l'aurait dit aux Français. On sait que quand on est à deux sur une plage ou tout seul dans la rue il n'y a presque pas de risques. On va développer le contrôle, je crois à l'esprit de responsabilité des Français. [...] Il faut rester confiant et respecter les règles", a-t-il encore dit.