Covid-19: levée progressive des motifs impérieux pour voyager en outre-mer, sauf en Guyane

Un avion d'Air France (photo d'illustration). - BERTRAND GUAY - AFP
Il ne sera bientôt plus nécessaire de justifier d'un motif impérieux pour voyager depuis ou vers les territoires d'outre-mer, à l’exception de la Guyane, où le nombre de contaminations augmente. L'obligation de présenter un test PCR négatif de moins de 72H reste toutefois valable pour toutes les destinations.
Le gouvernement a décidé "d'alléger le dispositif des motifs impérieux justifiant les déplacements ainsi que les mesures de quarantaine qui s'imposent aux voyageurs souhaitant se déplacer entre les Outre-mer et l'hexagone", selon un communiqué commun des ministères des Outre-mer et des Transports.
Des mesures adaptées à chaque territoire
Le calendrier et le détail des mesures, propres à chaque territoire, s'adapteront cependant "à la situation et à la dynamique épidémique", souligne le texte. Les motifs impérieux sont levés dès ce mercredi entre l'Hexagone et les îles de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Saint Barthélémy. Ils le seront à partir du 9 juin pour la Guadeloupe, la Martinique, et Saint-Martin.
À la même date, l'obligation d'avoir un motif impérieux pour se déplacer disparaîtra également entre l'Hexagone, la Réunion, Mayotte et la Polynésie française, mais uniquement pour les voyageurs vaccinés qui auront reçu deux doses - qui seront aussi dispensés de quarantaine.
Des restrictions vers la Guyane et la Nouvelle-Calédonie
Pour la Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de la stratégie "Covid-free" du territoire, le gouvernement local a décidé de limiter les vols réguliers vers son territoire, au moins jusqu'au 30 octobre 2021. Les motifs impérieux sont maintenus pour les déplacements en provenance et à destination de l'Hexagone. Pour Wallis et Futuna, les discussions sont encore en cours avec les autorités locales.
Quant à la Guyane, "la levée des motifs impérieux n'est pas à l'ordre du jour", selon le communiqué du ministère des outre-mer. En raison de l'augmentation inquiétante du nombre de contaminations liées au variant dit "brésilien", une mesure de confinement est applicable depuis le 14 mai sur le territoire.
"Lorsque la situation épidémiologique se sera significativement améliorée, les dispositions applicables à la Réunion et à Mayotte relatives aux déplacements depuis et vers l'Hexagone seront étendues à la Guyane", ajoute le texte. Le taux d'incidence est de 417 cas pour 100.000 habitants selon l'ARS de Guyane, portant le nombre de cas recensés à 22.115 au total depuis le 4 mars 2020.
Confinement maintenu en Guadeloupe
Le préfet de Martinique a par ailleurs annoncé des mesures de déconfinement valables à partir de vendredi 21 mai: réouverture des salles de cinéma et de spectacles, ainsi que des restaurants de plein air. Le couvre feu passera de 19h à 23h.
En Guadeloupe, le confinement en vigueur depuis trois semaines reste "en application jusqu'à lundi soir inclus", a annoncé mercredi le préfet Alexandre Rochatte, lors du point de situation hebdomadaire.
"Le pic de l'épidémie a été atteint à la mi-avril et depuis, la diminution s'opère très lentement, trop lentement", avec "la tension hospitalière qui persiste", a expliqué Florelle Bradamantis, directrice générale adjointe de l'ARS Guadeloupe.