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Covid-19: les fêtes de fin d'année rendent-elles la troisième vague inévitable?

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Alors que le nombre de contaminations reste élevé, le risque d'un regain épidémique pèse après les fêtes de fin d'année. "Il ne faut pas être fataliste", nuance, rassurant, le chef du service de réanimation de l'hôpital Lariboisière.

Le regain épidémique pourra-t-il être évité malgré les retrouvailles festives de cette fin d'année? La situation épidémique reste préoccupante avec 21.634 nouveaux cas de contamination recensés jeudi au cours des dernières 24 heures. Le taux de positivité est cependant en baisse avec 3,8% de positifs parmi les personnes testées jeudi, après 4,3% mercredi et 4,4% mardi.

Les autorités redoutent une accélération de la circulation du virus après les fêtes. Emmanuel Macron a ainsi rappelé "l'importance des gestes barrières, de l'aération des pièces, du port du masque, du lavage régulier des mains et de la limitation du nombre de contacts quotidiens". Le gouvernement a déjà recommandé à plusieurs reprises de ne pas dépasser six adultes autour de la table du réveillon.

"Le nombre de cas va se démultiplier"

Malgré ces préconisations, Imad Kansau, infectiologue à l'hôpital Bicêtre, entrevoit déjà "à la mi-janvier les effets de nos comportements" en cette fin d'année.

"Le taux de reproduction du virus est passé au-dessus de 1 dans certaines régions donc il est clair que le nombre de cas va se démultiplier", estime-t-il sur ce vendredi sur BFMTV.

Une prévision tempérée par le docteur Mehdi Mejdoubi, chef de pôle au centre hospitalier de Valenciennes. D'après lui, si les gestes barrières sont respectés et que le "déconfinement n'est pas lâché trop vite, on pourra passer ce cap et entrer dans une phase positive". Il admet néanmois que les mois de janvier et février "restent des mois à haut risque".

"Il ne faut pas être fataliste"

"Le risque existe mais il ne faut pas être fataliste", affirme, rassurant, Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation de l'hôpital Lariboisière.

Il reconnaît qu'on "est sur un plateau très haut de circulation du virus, trois à quatre fois plus élevé que celui auquel on aurait espéré être. Les fêtes de fin d'année pourraient servir d'accélérateur à la circulation du virus avec un pic à la mi-janvier et un afflux importants de patients dans les hôpitaux. Mais si tout le monde a fait un effort, ce sera récompensé".

D'autant que la France se prépare au lancement de la campagne de vaccination contre le Covid-19. Les premières injections auront lieu dimanche avec le vaccin conçu par l'américain Pfizer et l'allemand BioNTech.

Ambre Lepoivre Journaliste BFMTV