Covid-19: la "lente amélioration" continue en Moselle, les hôpitaux restent sous pression

Un test PCR - Image d'illustration - GUILLAUME SOUVANT
La Moselle est l'un des départements les plus touchés en France par le Covid-19. Cependant, la situation sanitaire tend à s'améliorer et la zone poursuit sa "lente amélioration", tandis que les structures hospitalières demeurent "sous très forte pression", ont indiqué mardi le préfet et la directrice du CHR de Metz-Thionville.
On a assiste à "la poursuite de la lente amélioration de la situation", a indiqué lors d'une conférence de presse le préfet de Moselle Laurent Touvet qui avait déjà évoqué la semaine dernière "quelques signes encourageants" pour ce département placé par le gouvernement parmi les 23 en surveillance renforcée, notamment en raison de la présence de variants.
Cette situation sanitaire a conduit Berlin à imposer le 2 mars des mesures strictes pour franchir la frontière vers l'Allemagne, comme la présentation d'un test négatif datant de moins de 48h.
Parmi les "signes encourageants" qui "se confirment" pour la Moselle, la baisse du taux d'incidence, 253 pour 100.000 lundi soir, contre 284 il y a une semaine et après un "pic à 315" le 22 février, a souligné M. Touvet, saluant "une baisse significative."
Vaccination importante
Le taux d'incidence chez les personnes âgées a lui aussi baissé, conséquence "très vraisemblable" de la vaccination: selon Laurent Touvet, "près de la moitié" de la population mosellane de plus de 75 ans a d'ores et déjà été vaccinée.
Au total, il y a eu 122.500 injections pratiquées sur 91.590 personnes qui ont reçu "au moins une injection", soit 9% de la population départementale, a détaillé le préfet alors que la Moselle a reçu récemment 30.000 vaccins pour faire face à l'épidémie.
La situation dans les hôpitaux du département demeure toutefois "assez tendue", a indiqué Marie-Odile Saillard, directrice générale du CHR Metz-Thionville.
"Les chiffres baissent un tout petit peu de manière générale", a-t-elle expliqué: de 200 patients Covid au CHR "il y a quelques jours, on est passé à 171", une baisse également constatée "sur toutes les structures du département".
Tension hospitalière
Mais "les structures hospitalières" demeurent malgré tout "sous très forte pression", a-t-elle insisté, notamment pour les lits de soins critiques, "très, très élevée".
Quelques transferts de malades ont eu lieu ces derniers jours vers des hôpitaux alsaciens, a-t-elle ajouté, précisant que, actuellement, le taux de déprogrammation des interventions dans les structures de santé mosellanes, publiques comme privées, se situait "aux alentours de 50%".