Covid:19: tests, masque... La France impose des mesures aux voyageurs venant de Chine

(photo d'illustration) - Stéphane DE SAKUTIN
Le gouvernement a annoncé ce vendredi que la France allait imposer un test négatif pour les voyageurs au départ de Chine. Face à l'explosion des cas d'infections au coronavirus en Chine, la France rejoint l'Italie et l'Espagne parmi les pays européens imposant des restrictions.
Les voyageurs de plus de 11 ans devront apporter à l'embarquement la preuve d'un test - PCR ou antigénique - négatif de moins de 48 heures. En outre, des tests PCR seront réalisés à l'arrivée de manière aléatoire à partir du 1er janvier, les prélèvements positifs faisant l'objet d'un séquençage systématique afin de détecter d'éventuels nouveaux variants du virus.
Masque obligatoire dans l'avion
Les voyageurs devront également fournir une attestation sur l'honneur indiquant notamment qu'ils s'engageront à "respecter un isolement prophylactique de sept jours" s'ils sont testés positifs à l'arrivée, selon le décret publié au Journal officiel.
Dans les avions en provenance de Chine, les voyageurs de plus de 6 ans devront aussi porter un masque. En cas de refus, l'embarquement sera refusé.
En dépit du rebond épidémique, les autorités chinoises vont cesser le 8 janvier les quarantaines obligatoires à l'arrivée dans le pays, et autoriser les Chinois à voyager à l'étranger, après trois ans de frustrations.
Plusieurs pays imposent des restrictions
"Les flux en provenance de Chine sont limités à ce stade: on parle de 3.000 personnes arrivant en France par semaine, tous à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle" près de Paris, a relevé une source gouvernementale.
Mais "ils pourraient augmenter dans les prochains jours", a-t-elle observé.
Selon une autre source gouvernementale, la France ne dispose d'"aucun élément pour parler de l'existence d'un variant nouveau" en Chine. Mais le pays, faiblement immunisé, est dans une "situation très atypique" qui amène les autorités à considérer qu'elle pourrait être "facteur d'émergence de nouveaux variants du virus".
Par précaution, les Etats-Unis et plusieurs pays, comme le Japon et Israël, ont annoncé qu'ils exigeraient des tests négatifs des passagers provenant de Chine. La Corée du Sud voisine a pris vendredi la même décision, effective jusqu'à "février de l'année prochaine", a indiqué son Premier ministre, Han Duck-soo.
Des mesures "compréhensibles", selon l'OMS
Ces mesures sont "compréhensibles" au vu du manque d'informations fournies par Pékin, a estimé le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
"En l'absence d'informations complètes venant de Chine, il est compréhensible que des pays prennent les mesures dont ils pensent qu'elles protègeront leurs population", a-t-il déclaré.
Les autorités sanitaires en Chine ont quant à elle assuré jeudi avoir toujours publié des données "dans une volonté d'ouverture et de transparence", selon des propos cités par l'agence officielle Chine nouvelle.
Vendredi, seuls 5.515 nouveaux cas et un décès ont été annoncés par le Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Des chiffres qui ne semblent toutefois plus refléter la réalité, les dépistages généralisés n'étant plus obligatoires.