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Santé

Covid-19: l'Allemagne durcit les restrictions à sa frontière avec la Moselle

Policiers allemand et français à Sarreguemines, en Moselle, le 18 décembre 2012.

Policiers allemand et français à Sarreguemines, en Moselle, le 18 décembre 2012. - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Face à la situation épidémique dans le département frontalier, l'Allemagne a classé la Moselle comme "zone à circulation de variants", le plus haut niveau d'alerte.

Le Robert Koch Institute, l'agence fédérale de santé publique allemande, a classé ce dimanche à la mi-journée la Moselle comme "zone à circulation de variants", ce qui représente le troisième niveau d'alerte, le plus élevé.

De facto, l'Allemagne, envisage de durcir les restrictions à la frontière avec le département de l'est de la France à compter de lundi soir minuit, avec une application donc à compter de mardi matin.

Le pays souhaiterait que les 16.000 travailleurs frontaliers présentent chaque jour un test négatif pour passer la frontière et se rendre sur leur lieu de travail.

Ce qui représenterait quelque 80.000 tests PCR hebdomadaires pour tous ces travailleurs, a calculé France Bleu Lorraine.

Négociations en cours

"Ce serait ingérable", estime Christophe Arend, député La République en marche de Moselle auprès de France Bleu.

Des "négociations ardues" sont en cours entre Berlin et Paris, notamment sur la nature du test qui sera imposé, selon nos informations. La France souhaiterait un test antigénique, et non un test PCR quotidien.

"Ca implique des mesures extrêmement strictes de quasi-fermeture des frontières. C'est ce que nous souhaitons éviter pour les 16.000 travailleurs mosellans qui ne se déplacent pas pour des raisons touristiques ou secondaires mais pour travailler quotidiennement", a déclaré le secrétaire d'État Clément Beaune sur France Inter ce dimanche.

Une difficulté toutefois pour l'Allemagne: des mesures de cet acabit s'appliquent déjà pour la frontière avec la République tchèque, et sont également envisagées pour celle avec la Pologne. Ce qui pourrait rendre difficile à justifier une exception pour la Moselle.

Jeudi déjà, des mesures supplémentaires avaient été annoncées. Le ministre de la Santé Olivier Véran et le secrétaire d'État aux Affaires européennes Clément Beaune avaient indiqué que les travailleurs frontaliers devraient réaliser un test PCR hebdomadaire.

Philippe Corbé avec Clarisse Martin