Covid-19 en France: plus de la moitié des morts à l'hôpital désormais liées à Omicron

Des infirmières au chevet d'un malade du Covid dans une unité de soins intensifs à Marseille, le 5 janvier 2022 - Nicolas TUCAT © 2019 AFP
Les données publiées par la Direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques (DREES), ce vendredi dans un communiqué, révèlent que le variant Omicron a encore de lourdes conséquences sur les services hospitaliers et médicaux français.
Certes moins sévère que le variant Delta ou même que la souche originelle du Covid-19, Omicron représente désormais la quasi-totalité des nouvelles contaminations en France: il est en effet détecté dans 99% des tests PCR positifs. Par ailleurs, la majorité des victimes du virus sont désormais imputables au variant Omicron, qui a concerné 57% des décès à l'hopital pour la semaine du 17 au 23 janvier.
Sur cette même période, Omicron est également à l'origine de la tension hospitalière actuelle. Ainsi, pour cette période, la DREES note que le variant Omicron a suscité 88% des entrées hospitalières conventionnelles, et 79% des admissions en soins critiques.
Des périodes d'hospitalisation plus courtes
Toutefois, le texte publié par la DREES fait état de deux bonnes nouvelles. Tout d'abord, le vaccin a fait la preuve de son efficacité face aux formes graves d'Omicron. Il est ainsi efficace à 75% contre les formes sévères dues au variant au sein de la population âgée de 20 ans et plus, et le risque de mort est même évité à 90% chez les 40 ans et plus. "Le vaccin, et plus particulièrement avec dose de rappel, reste protecteur contre les formes graves d’Omicron", appuie donc l'organisme.
De surcroît, une tendance se confirme, bien que la DREES l'expose encore avec prudence: les hospitalisations durent moins à l'ère Omicron.
"Les durées d’hospitalisation apparaîssent, à ce stade, un peu plus courtes pour le variant Omicron par rapport au variant Delta, mais ces estimations peuvent encore être revues dans les prochaines semaines à mesure que davantage de séjours complets auront pu être observés", déroule ainsi l'institution.
Les non-vaccinés, premiers concernés par les formes graves
Enfin, les chiffres du 20 décembre 2021 au 16 janvier 2022 montrent que les personnes non-vaccinées âgées de 20 ans ou plus sont particulièrement touchées par Omicron. Selon la DREES, leur part est importante parmi le nombre de tests positifs et parmi les admissions à l'hôpital. Mais surtout, le nombre de non-vaccinés de 20 ans et plus à avoir développé une forme grave de la maladie explose par rapport au reste de la population.
Ainsi, ces 8% de non-vaccinés dans la population française âgée d'au moins 20 ans constituent tout de même 16% des tests PCR positifs, et 39% des admissions hospitalières. Mais surtout, ils représentent 54% des entrées en soins critiques pour Covid-19 et 46% des morts liées au virus, observées post-hospitalisation.