Covid-19: Blanquer n'exclut pas que les autotests pour les lycéens puissent à terme se faire à domicile

Le ministre français de l'Education Jean-Michel Blanquer parle avec un élève lors de la visite d'un lycée des métiers des bâtiments et de l’énergie à Laxou, le 3 mai 2021 en France - PATRICK HERTZOG © 2019 AFP
À un mois de la pause estivale, l'enjeu du dépistage du Covid-19 dans les établissements scolaires est de la plus haute importance. Problème, les autotests mis gratuitement à la disposition des personnels des écoles, collèges et lycées connaissent un faible démarrage. Selon le principal syndicat des proviseurs, le taux d'acceptation des autotests se situe entre 5 et 10%.
Pour y remédier, serait-il envisageable que les lycéens puissent les utiliser à leur domicile? C'était le sens d'une lettre ouverte publiée lundi par Le Parisien. Jean-Michel Blanquer y a répondu ce mardi en expliquant qu'à terme, "il n'est pas exclu qu'ils puissent (...) effectuer ces autotests chez eux". Sans préciser de calendrier pour autant.
Taux d'adhésion "trop faible"
Pour justifier sa stratégie actuelle, le ministre de l'Éducation nationale évoque l'exemple du Royaume-Uni, où "les élèves ont d'abord appris à utiliser les autotests dans les établissements sous le contrôle d'un adulte, avant de les effectuer progressivement eux-mêmes, à domicile". Jean-Michel Blanquer entend d'abord faire la pédagogie du dispositif.
"Au-delà de cette prise d'autonomie, pour que l'autotest à domicile soit efficace, il faut qu'une majorité de lycéens acceptent de se faire tester. Le taux d'adhésion est disparate selon les établissements, et encore trop faible pour une telle protection collective", regrette-t-il.
Le ministre relance ainsi son appel à "tous les lycéens" afin qu'ils apprennent "massivement à réaliser un autotest dans leur établissement et à poursuivre régulièrement les tests à leur domicile".
"C'est la meilleure façon de limiter les contaminations, de combattre peu à peu l'épidémie, et de pouvoir envisager une fin d'année scolaire et des congés d'été plus sereins", conclut Jean-Michel Blanquer.