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Gestion de la crise sanitaire: Agnès Buzyn mise en examen pour "mise en danger de la vie d'autrui"

L'ex-ministre de la Santé a été auditionnée ce vendredi par la Cour de Justice de la République pour s'expliquer sur sa gestion des débuts de la pandémie de Covid-19.

L'ex-ministre de la Santé a été mise en examen pour "mise en danger de la vie d'autrui" ce vendredi, a indiqué le parquet général de la Cour de Justice de la République après l'avoir auditionnée toute la journée au sujet de sa gestion de la crise sanitaire. Première personnalité à être mise en cause dans ce vaste dossier, Agnès Buzyn a par ailleurs été placée sous le statut plus favorable de témoin assisté pour "abstention volontaire de combattre un sinistre".

Plusieurs points ont été évoqués au cours de cette audition, comme le manque de moyens alloués aux soignants au début de la crise sanitaire ainsi que la question du port du masque, d'abord jugé inutile pour la population par les autorités. Agnès Buzyn a été amenée à s'expliquer devant le magistrat qui, pour l'heure, semble estimer que sa gestion de la crise était insuffisante.

D'autres convocations à venir?

"Cette mise en examen s'imposait. Il y a plusieurs indices et charges assez importantes, les magistrats n'avaient pas d'autres solutions que de la mettre en examen (...) Quand on est responsable on ne peut pas se comporter de manière irresponsable", comment sur BFMTV Yassine Bouzrou, avocat de plusieurs plaignants.

Selon lui, "la suite logique est que d'autres responsables soient poursuivis, il ne faut pas qu'Agnès Buzyn soit un bouclier, mais que toutes les personnes responsable répondent devant la justice". Des perquisitions ont par ailleurs été menées mi-octobre 2020 aux domiciles et dans les bureaux du ministre de la Santé Olivier Véran, de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe et des ex-membres du gouvernement Sibeth Ndiaye, mais aussi le directeur général de la Santé Jérôme Salomon et la directrice générale de Santé Publique France, Geneviève Chêne. Les convocations d'Olivier Véran et Edouard Philippe devraient succéder à celle d'Agnès Buzyn.

Salomé Vincendon
Salomé Vincendon avec AFP Journaliste BFMTV