BFMTV
Santé

Covid-19 à l'école: Pialoux juge qu'un report de la rentrée de janvier est "une mesure souhaitable"

placeholder video
L'infectiologue a indiqué qu'allonger les vacances scolaires de Noël aurait été une mesure "sage" mais qui nécessitait de l'anticipation. Il aurait fallu selon lui "le temps de changer la politique sanitaire à l'école pour avoir un plan qui soit adapté à Omicron".

Faut-il allonger les vacances de Noël? "Ça fait partie des mesures qui auraient été souhaitables", a affirmé le chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon Gilles Pialoux, invité ce vendredi de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV-RMC, interrogé sur un possible décalage de la rentrée scolaire de janvier face à la déferlante du variant Omicron. Valérie Pécresse, notamment, a suggeré de la décaler d'une semaine.

"Mais c'est vrai qu'une semaine, avec Omicron, c'est un peu court", a expliqué l'infectiologue. Il aurait fallu "le temps de changer la politique sanitaire à l'école pour avoir un plan qui soit adapté à Omicron", a-t-il détaillé, reconnaissant qu'on "se heurte à l'acceptabilité et à la faisabilité de la mesure".

Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer avait réitéré le 19 décembre sur le plateau de BFMTV son opposition à l'idée d'un report de la rentrée scolaire, mesure notamment réclamée par Valérie Pécresse. "C'est ce que nous faisons en dernier car nous mettons les enfants en première priorité dans toutes nos décisions, les enfants d'abord", a martelé le ministre.

"Evidemment" favorable à la vaccination des enfants

Gilles Pialloux s'est dit "évidemment" favorable à la vaccination des enfants, "parce qu['il existe un] bénéfice individuel et collectif." Mais le professeur a déploré les craintes liées à ce sujet. "La société a pris en otage la question des enfants. Elle ne se réduit pas à la question du port du masque et à la fermeture des écoles", a-t-il souligné.

Avant d'ajouter: "deux tiers des enfants de 5 à 10 ans ont peur d'être contaminé et 25% ont peur de contaminer l'autre, c'est quelque chose qui ne rentre jamais en ligne de compte dans les décisions", en citant des études britanniques de l'Imperial College London réalisées au début de la première vague de Covid-19.

La campagne de vaccination des enfants de 5 à 11 ans a débuté mercredi, après le feu vert de la Haute autorité de Santé. "Il faut vraiment engager cette vaccination des enfants", a plaidé le ministre de la Santé Olivier Véran sur BFMTV mercredi, mettant en avant "les avis favorables des autorités sanitaires et scientifiques" sur le sujet.

Nina Jackowski