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Côtes-d'Armor: accélération de la vaccination après la découverte du variant breton

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En Bretagne, les autorités veulent accélérer la vaccination face au nouveau variant. Un centre vaccinal éphémère a été mis sur pied en quelques heures à Pleumeur-Bodou, dans les Côtes-d'Armor.

Le nouveau variant identifié en Bretagne inquiète. Dans un communiqué rendu public lundi soir, la Direction générale de la Santé (DGS) alertait sur cette nouvelle mutation, dans une région qui pourtant semblait plus ou moins épargnée par le Covid-19.

"L’analyse moléculaire réalisée par le CNR de Pasteur met en évidence un nouveau variant (dérivé du clade 20C) porteur de neuf mutations dans la région", indiquait le service rattaché au ministère de la Santé.

"C'est royal"

Logiquement, la population locale est préoccupée par la situation et un centre éphémère de vaccination situé à Pleumeur-Boudu dans les Côtes-d'Armor est pris d'assaut depuis quelques heures. Mis en place par les autorités locales, il a pour but "de faire 1000 vaccinations par jour, les créneaux sont ouverts, ils seront ouverts aussi pour la semaine prochaine", souligne à BFMTV Laurent Alaton, sous-préfet de Lannion.

Parmi les Bretons venus pour se faire vacciner, de nombreux patients qui ont pu prendre rapidement un rendez-vous.

"Je viens faire vacciner ma mère. J’ai réussi à prendre un rendez-vous hier pour ce matin", explique Armelle, tandis que Bernard assure que "c’est (son) pharmacien qui (l’a) appelé en urgence et qui m’a dit ‘allez-y c’est ouvert’. On a pris rendez-vous dans la foulée, c’est royal."

Un tel engouement de la part des Costarmoricains n'est d'ailleurs pas uniquement dû à l'apparition de cette nouvelle mutation sur leur territoire.

"C’est pas parce que le variant est apparu. C’est une population qui était en attente depuis un certain temps, avec les difficultés que l’on sait dans l’approvisionnement des doses dans les autres centres de vaccination", souligne à notre antenne Jean-Jacques Perron, médecin-chef du SDIS des Côtes-d’Armor.

Nouvelles stratégies

Face à cette situation, les autorités sanitaires souhaitent agir rapidement, d'autant que sur les huit premières personnes contaminées via cette mutation, sept avaient des tests négatifs.

"Ce variant n’est pas toujours détectable par RT-PCR, c’est bien là toute la problématique. On va développer ici à l’ARS, mais aussi en lien avec l’assurance-maladie, un contact tracing qui est inédit. Nous allons initier un contact tracing alors que nous n’avons pas encore la confirmation par RT-PCR", indique Stéphane Mulliez, directeur de l’ARS Bretagne à BFMTV.

Pour cela, l'équipe a été renforcée avec quatre épidémiologistes ainsi qu'un membre de l'Institut Pasteur dépêché depuis Paris.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV