Coronavirus: pourquoi un vaccin sera toujours utile, même s'il n'arrive que dans plusieurs mois

Vincent Enouf sur notre plateau. - BFMTV
Quand aura-t-on un traitement efficace contre le coronavirus? En France, le gouvernement a annoncé ce mercredi la mise en place d'un essai clinique pour mesurer l'efficacité contre le nouveau coronavirus de quatre traitements différents ainsi que le lancement d'une vingtaine de projets de recherche. "Le vaccin n’est pas pour tout de suite, peut-être dans un an", a commenté ce jeudi sur BFMTV-RMC Vincent Enouf, directeur adjoint du centre de référence des virus respiratoires de l’Institut Pasteur.
Trop tard? Pas forcément, a répondu Vincent Enouf: "Il sera en effet très utile d’en avoir un si c’est un virus qui revient tous les ans", explique-t-il à Jean-Jacques Bourdin. Car selon lui, deux schémas s'offrent à nous quant à la présence du coronavirus sur notre territoire.
"Comme tous les virus respiratoires, on ne sait pas combien de temps il va rester avec nous. (…) Soit le virus disparaîtra à l’été prochain, soit ce sera un nouveau virus respiratoire qu’on aura tous les ans. (…) Il faudra s’y habituer", a-t-il affirmé Vincent Enouf.
"On utilise le 'squelette' de la rougeole"
Le spécialiste est ensuite entré plus avant dans le récit de l'élaboration d'un vaccin. "Il y a plusieurs types de recherches. Il y a la mise en place d’un vaccin qui va mettre plusieurs mois à partir de données que l’on connaissait déjà à partir du Sras. On va partir de ce ‘squelette’ des études qui avaient été faites à l’époque pour adapter ce virus à ces vaccins qui étaient déjà en programmation", a-t-il introduit, avant de préciser:
"On utilise le squelette de la rougeole pour faire un vaccin contre le coronavirus. On va utiliser les capacités naturelles du virus à aller à certains endroits, à propager une information qui permettra de stimuler votre système immunitaire et de le stimuler contre le coronavirus."