BFMTV
Santé

"Les Hauts-de-France nous inquiètent": l'alerte d'un membre du Conseil scientifique

placeholder video
Membre du Conseil scientifique, le Professeur Arnaud Fontanet constate que la situation se dégrade plus vite que les modélisations le laissaient penser dans la région. La ville de Lille est particulièrement concernée.

La situation sanitaire se dégrade plus vite qu'anticipé dans les Hauts-de-France. C'est le constat dressé par l'épidémiologiste de l'Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique Arnaud Fontanet ce jeudi soir à l'occasion d'une conférence de presse aux côtés d'Olivier Véran.

"La région Hauts-de-France nous inquiète aujourd'hui", a-t-il affirmé, s'appuyant sur une modélisation de la courbe des hospitalisations en réanimation. "Le nombre de reproductions tel qu'estimé début septembre est élevé à 1,54, explique-t-il. Vous voyez aussi que la dynamique va au-dessus de ce qui était prévu à partir d'une modélisation issue des chiffres de début septembre".

Selon les dernières prévisualisations du Conseil scientifique, les Hauts-de-France basculeront en état d'alerte maximale le 10 octobre, puis en état d'urgence sanitaire onze jours plus tard. Les 581 lits de réanimation à dispostion à ce jour pourraient être occupés le 29 octobre. Si la situation continue à se dégrader, cette capacité sera portée à un maximum de 900 lits.

Lille pourrait bientôt basculer en zone d'alerte maximale

"Les seuils d'alerte vont être atteints rapidement. La région Hauts-de-France est une région où il faut agir vite, insiste l'épidémiologiste. Si on agit tôt, on peut infléchir ces courbes."

Olivier Véran a pour sa part mis en garde face à la dégradation des indicateurs à Lille, évoquant une augmentation des taux d'incidence et de la pression sur les services de réanimation. Et le ministre de brandir la menace d'un passage en zone d'alerte maximale si la situation ne s'améliore pas.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions