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Santé

Coronavirus: des signaux encourageants dans le Grand Est, malgré une situation encore critique

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Moins d'appels au Samu et moins de patients qui arrivent aux urgences. Si la situation reste critique et tendue notamment à Mulhouse, les personnels soignants retrouvent peu à peu le sourire. Tout en redoutant une éventuelle nouvelle vague de malades.

Ce sont des signaux positifs à aborder avec prudence. Depuis quelques jours, le Samu de Mulhouse constate qu'il y a de moins en mois d'appels vers le 15 qui concernent le Covid-19. D'après ses membres, rencontrés par nos équipes sur place, ce chiffre aurait même été divisé par deux en une semaine. Une première lueur d'espoir pour l'une des régions les plus gravement touchées par la pandémie de coronavirus, 1311 personnes ayant perdu la vie dans le Grand Est d'après les derniers chiffres dévoilés vendredi soir.

Ce léger mieux constaté au Samu se traduit également à l'hôpital, avec moins de prises en charge. "C'est quelque chose qui nous fait déjà du bien au moral" témoigne sur notre antenne le docteur Marc Noizet, chef des urgences de l'hôpital de Mulhouse. "Jusqu'au début de cette semaine, nous devions créer tous les deux jours des lits supplémentaires pour accueillir des nouveaux patients, depuis trois jours nous commençons à avoir des places disponibles, ce qui montre qu'on hospitalise moins de patients que nous arrivons à en faire sortir de l'hôpital."

La crainte d'une nouvelle vague

Un constat global fait trois jours auparavant par le président de la région, Jean Rottner. "Il y a toujours de la tension sur les services de réanimation, mais, en tout cas, sur ces premiers indicateurs, au bout de quatre semaines de lutte, petit à petit, il y a quelques signes d'espoir qui arrivent", avait-il déclaré chez nos confrères de RTL.

Si cette légère accalmie se confirme et redonne le sourire aux personnels soignants, tous craignent toutefois un éventuel rebond et l'arrivée d'une nouvelle vague de malades. A ce jour, 4712 patients sont encore hospitalisés dans le Grand Est, et 971 cas graves sont soignés en réanimation.

Jérémy Maccaud