Coronavirus: grève au CHU de Rouen pour réclamer plus de soignants

Un couloir de l'hôpital de Saint-Denis, près de Paris le 17 juillet (illustration) - JOEL SAGET
Une grève a touché lundi le service de réanimation au CHU de Rouen pour protester contre le manque de soignants face à la crainte d'une nouvelle flambée du Covid-19, a appris l'Agence France-Presse (AFP) auprès de la CGT.
"Le taux de grévistes atteint au moins 80% dans le service de réanimation", a affirmé à un correspondant de l'AFP François His, délégué CGT au CHU.
"La direction vient d'ouvrir deux lits supplémentaires sans donner les moyens humains correspondants. La règle veut que l'infirmière ait à s'occuper de 2,5 patients. Aujourd'hui, le chiffre est de 3. Les agents ont dû reporter leurs formations, reporter des jours des congé. Pour pallier ces problèmes, la direction va fermer quatre blocs opératoires. Cela contrevient à l'objectif de pouvoir assurer les soins Covid et ceux non Covid", a assuré François His.
"Le problème, c'est le personnel"
Selon Rémi Heym, directeur de la communication au CHU, le taux de grévistes était lundi de 43% soit "53 grévistes sur 121 agents".
"Deux lits de réanimation supplémentaires ouvrent cette semaine, quatre la semaine prochaine. On essaye de s'organiser pour faire face à un surcroît d'activité en réanimation pour les patients Covid et non Covid. Le problème, c'est le personnel", a reconnu Rémi Heym.
Nouvelle journée de grève lundi prochain
"On essaye de mettre les personnels nécessaires en face des lits. Mais il peut y avoir un délai de latence en lien avec la formation nécessaire, d'environ 15 jours, des nouveaux personnels. Ça va revenir à la normale dans les prochaines semaines", a-t-il assuré.
"Il y a eu quelques déprogrammations des salles de bloc fermées vers d'autres blocs ou des cliniques privées de l'agglomération", a précisé le représentant de la direction. "Les congés sont assurés, certaines formations reportées mais pas annulées", a-t-il ajouté.
Une nouvelles journée de grève est programmée lundi prochain par les syndicats.