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Santé

Chikungunya en Outre-mer: le gouvernement renforce la lutte

Des membres de l'armée procèdent à une "démoustication" d'une zone, ici en 2006 sur l'île de la Réunion.

Des membres de l'armée procèdent à une "démoustication" d'une zone, ici en 2006 sur l'île de la Réunion. - -

Le virus a déjà touché plus de 90.000 personnes, essentiellement en Guadeloupe et en Martinique. Des équipes militaires se tiennent prêtes à partir pour lutter contre sa propagation.

De nouvelles mesures en matière de prévention ou de lutte contre la propagation de l'épidémie de Chikungunya ont été annoncées dimanche. Une réaction à la propagation du virus: plus de 90.000 personnes ont déjà été infectées, essentiellement en Guadeloupe et Martinique, et 22 personnes touchées sont décédées, "sans que l'on puisse imputer la responsabilité de leur décès au seul virus du chikungunya", précisent cependant les autorités françaises.

Selon le point publié dimanche par le gouvernement, plus de 46.000 cas ont été recensés en Guadeloupe (près de 3.500 sur l'île de Saint-Martin, 650 à Saint-Barthélémy), plus de 40.000 en Martinique, et 470 cas ont été comptabilisés en Guyane, dont 30% de cas importés.

Au même titre que la dengue, également véhiculée par les piqûres de moustiqu, le chikungunya se caractérise par de fortes fièvres, des douleurs articulaires. Comme pour la grippe saisonnière, cette maladie peut être fatale pour les personnes affaiblies mais reste le plus souvent bénigne.

La saison à risques approche

Les acteurs nationaux et locaux ont décidé de renforcer leur mobilisation par des actions complémentaires, en particulier en matière de prévention. Les populations sont appelées désormais à détruire les gîtes larvaires près des habitations, en plus des opérations "coups de poing" menées par les autorités.

Le ministère de l'Intérieur a envoyé une mission d'appui de la Sécurité civile pour anticiper et planifier une action d'ampleur. Une quarantaine de sapeurs-pompiers et de militaires de métropole "sont prêts à être engagés dès le mois de juillet", précisent les autorités. Une opération d'enlèvement des épaves de voitures qui renferment souvent de l'eau stagnante va ainsi être menée et "prise en charge à hauteur de 50% par l'Etat compte tenu du caractère exceptionnel de la situation".

Le pic de l'épidémie n'a pas encore été atteint, rappelait jeudi la ministre de la Santé Marisol Touraine. La saison de pluies qui approche va favoriser la multiplication des moustiques véhiculant le virus du Chikungunya.Les médecins libéraux et les établissements hospitaliers s'organisent de leur côté afin qu'en cas d'aggravation de l'épidémie, les autorités puissent "disposer des ressources humaines et matérielles suffisantes".