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Santé

Cancer du sein: à qui s'adresse le dépistage précoce?

Une infirmière effectue une mammographie, le 15 mai 2001 dans l'Orne.

Une infirmière effectue une mammographie, le 15 mai 2001 dans l'Orne. - -

La Haute autorité de santé a listé 69 facteurs de risque présumé de cancers du sein afin de repérer plus aisément les femmes à haut risque. D'autres facteurs ont été écartés, comme le thé, le café ou les prothèses en silicone.

La Haute autorité de santé (HAS) a préconisé ce lundi un dépistage renforcé pour les femmes de moins de 50 ans ayant un risque élevé de cancer du sein. "Nous avons voulu clarifier toutes les situations dans lesquelles les femmes nécessitent un dépistage spécifique", a indiqué le Pr Jean-Luc Harousseau, le président du Collège de la HAS, un organisme public qui évalue les prises en charge et formule des recommandations de bonne pratique.

Pour aider les professionnels à repérer et à dépister les femmes a haut risque et éviter des dépistages intempestifs, la HAS a passé en revue 69 facteurs de risque présumés de cancer du sein.

> Passage en revue des facteurs de risques

Les facteurs écartés. Le thé ou le café, les prothèses en silicone, la taille des seins ou une densité mammaire élevée après la ménopause ont été écartés de la liste des facteurs par la HAS après analyse des données scientifiques.

Les facteurs de risque "faible". Pour d'autres facteurs comme le traitement hormonal substitutif (THS) après la ménopause ou une grossesse tardive, le Pr Harousseau a relevé qu'ils étaient associés à une "faible" augmentation des risques et ne nécessitaient pas un dépistage spécifique.

Les 7 situations nécessistant un dépistage annuel. La HAS a en revanche défini sept situations à risques nécessitant un dépistage tous les ans, voire parfois tous les six mois chez des femmes âgées de moins de 50 ans: il s'agit notamment de celles ayant des antécédents personnels de cancer du sein ou ayant subi des irradiations à haute dose lors de radiothérapies.

Les femmes ayant des antécédents familiaux (directs avec la mère ou grand-mère et aussi indirects avec une tante par exemple) font partie des plus exposées. Les risques peuvent, en l'absence de test génétique, être évalués par des oncogénéticiens au vu de leur arbre généalogique et de leur âge.

Les femmes qui ont une mutation identifiée des gènes BRCA 1 ou 2 (environ 0,2% des femmes) et présentent dès lors un risque très élevé de cancer du sein bénéficient dès à présent d'un dépistage renforcé combinant une surveillance clinique tous les six mois à partir de l'âge de 20 ans et un suivi par imagerie mammaire (IRM, mammographie et échographie) tous les ans, à partir de l'âge de 30 ans.

A. D. avec AFP