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Santé

Cancer du cerveau: une étude disculpe l'usage des téléphones portables

L'usage du téléphone portable et son lien sur le cancer du cerveau: un sujet observé de près par la science - Photo d'illustration

L'usage du téléphone portable et son lien sur le cancer du cerveau: un sujet observé de près par la science - Photo d'illustration - Peter Parks - AFP

Des chercheurs australiens ont comparé la fréquence des cancers du cerveau au développement de l'essor de la téléphonie mobile. Les résultats sont plutôt stables.

L'usage du téléphone portable entraîne-t-il une recrudescence des cancers cérébraux? Une étude parue dans The international journal of cancer epidemiology, et repérée par Le Figaro, permet d'en douter. Les chercheurs de l'université de Sidney ont comparé l'évolution de l'indices des cancers cérébraux en Australie depuis 1982 et l'essor de la téléphonie mobile, en 1987. Conclusion: malgré le développement des portables, la fréquence des cancers du cerveau est restée plutôt stable. En 2012, on dénombrait 8,7 cas pour 100 000 hommes et 5,8 cas pour 100 000 femmes.

"L'évolution de l'incidence des tumeurs cérébrales n'a rien à voir avec les téléphones portables, mais seulement avec la qualité du diagnostic", affirme Catherine Hill, épidémiologiste à l'institut Gustave-Roussy. La seule augmentation détectée a été perçue chez les plus de 70 ans. Mais elle paraît davantage liée à l'amélioration du diagnostic qu'à une réelle influence des téléphones portables.

Des recommandations de prudence

Dédouanés, les mobiles? Rien n'est encore certain. En 2014, des travaux menés par des chercheurs français donnaient eux un autre résultat. En analysant l'usage du téléphone portable chez les patients atteints d'un cancer du cerveau ou d'un gliome, ils avaient mis en évidence une association entre un usage intensif du téléphone portable et une augmentation du risque de cancer.

De quoi pousser les autorités à la prudence. En octobre 2013, un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire estimait que les radiofréquences constituaient un "objet de préoccupations" et émettait des recommandations à l'usage des utilisateurs. Parmi celles-ci, téléphoner avec une oreillette et éviter d'exposer les enfants en bas âge aux ondes.

A. K.