"C'est un don d'amour": Liridona a "sauvé la vie" de sa grande sœur grâce à un don de rein

Le don d'organes en question - AFP
Offrir de son vivant à un proche. C'est ce qu'a réalisé Liridona pour sa sœur Harmonie, qui a récemment reçu une greffe de rein, car elle était atteinte d'une insuffisance rénale. Un mois après leur opération, les deux jeunes femmes se sont retrouvées devant les caméras de TF1.
"C'est merveilleux, on se retrouve comme avant, et de la voir pimpante, souriante et en pleine forme, ça me fait du bien. C'est trop bien. Vive la vie", se réjouit la donneuse d'organe Liridona.
"C'est un geste d'amour"
Depuis l'opération, Harmonie et Liridona, habitantes des Hauts-de-France, vivent avec un seul rein. Au total, neuf mois se sont écoulés pour préparer ce précieux don. Examens médicaux, démarches administratives... Les sœurs étaient finalement compatibles pour effectuer l'échange d'organe. Durant quatre heures, le chirurgien a extrait le rein de Liridona, pendant qu'Harmonie se maintient en vie grâce à quatre séances de dialyse par jour.
"Avec une maladie chronique, c'est la fatigue, c'est plein de choses derrière." "C'est un geste d'amour. En fait, tu me sauves la vie", confie Harmonie à sa sœur pendant le reportage.
Selon le bilan d’activité pour l’année 2024, l’Agence de biomédecine a présenté le baromètre d’opinion sur le prélèvement et la greffe d’organe jeudi 13 février. Si le nombre de greffes augmentent, le taux d’opposition continue d’augmenter et constitue le principal frein au prélèvement d’organes.
598 greffes de rein en 2024
C'est un don de soi, mais c'est un don d'amour aussi. À aucun moment ce n'est triste. C'est pour sauver une vie, un proche, et il faut se focaliser sur ça", précise Liridona.
Troisième pays au monde pour les greffes derrière l'Espagne et les Pays-Bas, la France a effectué 6.034 transplantations en 2024, davantage que l'année précédente et qu'au cœur de la pandémie. Parmi ces transplantations, 598 greffes de rein ont été effectuées.
"Que ce soit d'une personne décédée ou vivante, on n'en parle pas assez, c'est un peu tabou dans nos sociétés. Nous, on crève l'abcès, on essaie vraiment d'informer au mieux", confie la receveuse d'organe.