Burn-out: comment le détecter?

Le burn-out touche essentiellement les personnes qui bénéficient d'une position confortable, selon le docteur Eric Galam. - LaurMG - Wikimedia - CC
Ce manque de motivation qui vous mine en début de semaine est-il un simple coup de fatigue ou un vrai "burn-out"? Alors que trois millions d'actifs pourraient être touchés, selon une étude du cabinet Technologia, et que des députés de la majorité souhaitent que ce syndrome soit reconnu comme maladie du travail, BFMTV.com revient sur les manifestations du burn-out.
> Quels sont les critères qui définissent le burn-out?
Le burn-out "associe trois critères", selon Eric Galam, médecin généraliste spécialiste du sujet, interrogé par BFMTV.com. Le plus connu et le plus évident est "l'épuisement émotionnel, que l'on retient le plus souvent".
Mais le médecin insiste sur l'importance de "la dépersonnalisation, le fait de voir les gens avec qui l'on travaille, et surtout pour qui l'on travaille, non plus comme des êtres humains mais comme des objets, voire des problèmes".
Enfin, "la baisse de l'accomplissement personnel" est le troisième critère. "Si vous souffrez de l'un deux, vous êtes peut-être en burn-out", prévient Eric Galam.
> Qui est concerné par le burn-out?
Si le burn-out est une "pathologie associée au travail", paradoxalement, même ceux qui ne travaillent pas assez peuvent en souffrir. "Nous sommes tous en burn-out, ou susceptibles de l'être", affirme Eric Galam.
Selon les résultats de l'étude de Technologia, 12% de la population active est touchée par le burn-out. "Ce phénomène concerne essentiellement les personnes qui bénéficient d'une position confortable, qui sont travailleuses", détaille le docteur François Baumann sur Atlantico.fr.
> Y a-t-il un "effet de mode" du burn-out?
Les tests pour s'auto-diagnostiquer sur Internet se multipliant, il peut paraître facile de penser que l'on souffre d'un burn-out. Pourtant, "le plus souvent, la personne en burn-out reste dans son coin, ne demande rien à personne. Soit elle fait des efforts pour donner le change parce qu'elle veut continuer à travailler, soit elle s'isole", rappelle le docteur Eric Galam.