BFMTV
Santé

Braun ouvre la voie à la prescription en pharmacie des cigarettes électroniques contre le tabagisme

Des cigarettes électroniques.

Des cigarettes électroniques. - LEON NEAL © 2019 AFP

Le ministre de la Santé, s'est déclaré favorable à l'interdiction des "puffs", cigarettes électroniques jetables prisées des jeunes, mais envisage d'ouvrir aux pharmaciens la prescription de certains substituts nicotiniques sous forme de cigarettes électroniques.

S'il est favorable à l'interdiction des "puffs", des cigarettes électroniques jetables, François Braun veut "maintenir" les "substituts nicotiniques pour quitter le tabac" sous forme de cigarette électronique, a-t-il déclaré dimanche alors qu'il était invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

"Diminuer progressivement" la nicotine jusqu'à l'arrêt

"C'est une prescription, d'ailleurs j'envisage d'ouvrir cette possibilité de prescription également aux pharmaciens qui sont confrontés à ces fumeurs qui veulent arrêter", a développé le ministre de la Santé.

Cette prescription exclura les puffs, "ces produits colorés" qui "amènent les jeunes vers le tabac" selon lui, mais concernera les "substituts nicotiniques avec ces cigarettes électroniques", qui elles "permettent de diminuer progressivement sa consommation de nicotine et d'arrêter".

Interrogé sur un éventuel remboursement, François Braun a répondu que le sujet était "sur la table dans le cadre du prochain plan anti-tabac" du gouvernement, prévu sur la période 2023-2028".

Il a également dit vouloir taxer "tous les produits du tabac comme le tabac à chauffer ou à chiquer de la même façon" que le paquet de cigarettes.

"Ne pas transformer un fumeur en vapoteur"

La prescription par les pharmaciens et l'éventuel remboursement à venir des cigarettes électroniques "peut être une bonne idée si cela parvient à aider les fumeurs à sortir du tabac", a estimé le docteur Loïc Josserand, président d'Alliance contre le tabac, sur Sud Radio ce lundi. Dans ce cas, cela "va aider au sevrage" et permettra mécaniquement "d'avoir moins de fumeurs".

En revanche, puisque l'objectif est le sevrage, cela doit se faire dans une "durée limitée en termes de semaines" ou "quelques mois. Mais ça ne doit pas transformer un fumeur en vapoteur". La prescription doit alors viser "un fumeur qui a envie d'arrêter et qui s'arrête en utilisant ce dispositif", juge Loïc Josserand, préconisant un suivi du pharmacien "pour proposer (au patient) un sevrage progressif de sa nicotine".

Pour lui, le vapotage permet aux fumeurs qui le veulent d'arrêter de fumer, "comme on parvient à s'arrêter avec de la substitution nicotinique plus classique" comme les patchs ou les gommes. Il met également en garde les vapoteurs, qui ne devront pas être "vapo-fumeurs", et donc alterner cigarette électronique et tabac.

Marine Ledoux avec AFP